Dernière mise à jour à 09h42 le 20/12
La Chine a ouvert mardi à Rabat, la capitale du Maroc, son 36e centre culturel à l'étranger. Celui-ci doit notamment être un pont entre les cultures chinoise et marocaine.
Une cérémonie d'inauguration a rassemblé plusieurs hautes personnalités dont le vice-ministre chinois de la Culture, Li Jinzao, le conseiller du roi du Maroc, André Azoulay, les ministres marocains de la Culture et de la Communication, Mohamed El Aaraj, et du Tourisme, du Transport aérien, de l'Artisanat et de l'Economie sociale, Mohamed Sajid et le président de la Fondation nationale des Musées du Maroc, Mehdi Qotbi.
Ce centre est le fruit d'un mémorandum d'entente signé en janvier 2016. Celui-ci prévoit que la Chine œuvre à la présentation de programmes de qualité et ouverts au public, tandis que le Maroc met à disposition les facilités relatives à la construction et au fonctionnement de cette nouvelle structure culturelle.
Situé dans un bâtiment de cinq étages d'une superficie de 2.500 m², le centre culturel chinois comprend des salles d'exposition, de conférence et une bibliothèque.
A cette occasion, la conseillère culturelle de l'ambassade de Chine au Maroc, Chen Dongyun, a expliqué que le gouvernement chinois avait décidé d'ouvrir ce centre culturel à Rabat "afin de faire connaître et faire découvrir la Chine aux Marocains, à travers son histoire, sa politique, sa culture, ses traditions et ses coutumes". Seront programmés des cycles de formation autour du mandarin, des sports traditionnels, des conférences, des projections cinématographiques, des ateliers, des expositions et des concerts de musique.
Elle a ajouté que ce centre, qui entend jouer un rôle important dans ce sens, sera un pont entre la culture chinoise et celle du Maroc, "car il va aussi accueillir toute la diversité culturelle marocaine et sera ouvert gratuitement à tout le monde", a-t-elle précisé.
Pour sa part, M. Li a ajouté que ce centre jouera un rôle positif dans la construction de l'amitié sincère entre les peuples des deux pays. Il a insisté sur l'importance de renforcer l'interaction, les échanges et la coopération entre la Chine et le Maroc, à travers l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR).
De son côté, l'ambassadeur de Chine au Maroc, Li Li, a rappelé que l'ouverture de ce centre coïncidait avec le 40e anniversaire de la politique de réforme et d'ouverture de la Chine, initiée par Deng Xiaoping à la 3e session plénière du 11e Comité central du PCC en 1978. A compter de cette date, la Chine a ouvert le pays au monde extérieur, avec une forte volonté d'aller à l'international, au service d'une nouvelle approche de coopération avec l'étranger.
Il a également souligné qu'à travers cette inauguration, les deux pays affirment leur volonté commune de poursuivre la promotion de ces relations et la mise en oeuvre d'actions culturelles à même de contribuer au renforcement des liens et des échanges d'expérience et d'expertise entre les acteurs culturels.
Cette volonté a été mise en pratique juste après la signature par le président Xi Jinping et le roi Mohammed VI, lors de la visite du souverain marocain en Chine en mai 2016, du programme d'application de l'accord de coopération culturelle 2016-2020. Cet accord vise à ouvrir une nouvelle page dans les relations sino-marocaines, notamment dans le domaine de la culture et des arts.
En ce sens, Mohamed El Aaraj a estimé que la création de ce centre était de nature à inciter le Maroc à ouvrir à son tour un centre culturel marocain en Chine afin de faire connaître la créativité, la culture, les artistes et les intellectuels marocains. Il a relevé que sa création se voulait l'occasion de promouvoir les relations bilatérales à travers l'accueil d'artistes chinois au Maroc et qu'elle permettrait également au royaume chérifien de se positionner avec force sur le plan culturel.
A l'issue de la cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative, les invités ont été conviés à une exposition sur le patrimoine culturel immatériel de la culture du thé, de la broderie de l'émail et de la langue chinoise.