Dernière mise à jour à 11h18 le 26/01
Des législateurs et des organisations de la société civile africains ont exhorté les gouvernements africains à augmenter leurs dépenses de santé afin de juguler les épidémies mettant la vie en danger, telles que le VIH/sida, la malaria et la tuberculose.
Le législateur kényan et président du Groupe parlementaire pour la lutte contre la tuberculose en Afrique, Stephen Mule, a déclaré lors d'un forum sur la santé qui se tient à Nairobi que les pays africains n'ont pas encore accordé la priorité au secteur de la santé dans leurs budgets.
"En moyenne, alors que le chiffre idéal se situe autour de 5 %, les gouvernements africains consacrent moins de 1 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de santé", a déclaré M. Mule lors d'une Conférence visant à mobiliser des ressources en faveur du pilier santé du Kenya dans le cadre de l'agenda 4.
L'événement d'une journée rassemble des organisations de la société civile et des parlementaires africains qui exposent leurs points de vue sur la façon dont le Kenya peut mobiliser des ressources pour offrir des soins de santé à l'ensemble de ses citoyens d'ici à 2022.
M. Mule a également fait remarquer que la plupart des États africains n'ont toujours pas tenu leurs engagements au titre de la Déclaration d'Abuja (2001) dans le cadre de laquelle les pays membres de l'Union africaine avaient promis de consacrer au moins 15 % de leurs budgets au secteur de la santé.
Il a ajouté qu'en Afrique, la plus grande partie des fonds sont octroyés par des donateurs étrangers, une situation qui n'est pas durable à long terme.
Les parlementaires ont déclaré que les pays riches sont également confrontés aux pressions exercées par leurs citoyens pour que les gouvernements réduisent l'aide au développement international octroyée aux pays pauvres.
La directrice générale de WACI Health, Rosemary Mburu, a dit que les pays africains devraient adopter des mesures novatrices pour renforcer la mobilisation des ressources nationales en faveur de leurs secteurs de la santé.
Mme Mburu a dit que l'Afrique devrait accorder la priorité à la santé car ce secteur a une incidence considérable sur le développement national.