Dernière mise à jour à 08h44 le 29/01
Après plusieurs semaines de tiraillements entre le ministère tunisien de l'Education et la Fédération générale de l'enseignement secondaire (relevant l'Union générale tunisienne du travail, UGTT), les élèves semblent être obligés à passer une année blanche à la lumière de l'échec d'une réunion ce lundi, de la suspension des cours dans bon nombres de provinces et, pire encore, du boycott des examens.
Tout comme le ministère de l'Education, la Fédération générale de l'enseignement secondaire a annoncé ce lundi en début de la soirée l'échec de la séance des négociations.
"La réunion s'est déroulée dans des circonstances particulières", a déclaré aux journalistes le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, à l'issue de la réunion d'aujourd'hui, tout en accusant les enseignants de tenter de s'introduire dans son bureau.
De nombreux enseignants, peut on noter, se trouvent en sit-in ouvert depuis le 21 janvier à proximité du siège du ministère de l'Education à Tunis. Une décision en signe d'escalade après l'étape de boycotter les épreuves du premier trimestre et du deuxième trimestre de l'actuelle saison (démarrée en septembre dernier), car ils ne sont pas arrivés à trouver un accord avec le ministère sur leurs revendications sociales et professionnelles, dont l'augmentation de salaires.
D'après le ministre tunisien de l'Education, le syndicat est responsable du piétinement des négociations. "Ils (les syndicalistes) se sont contentés de discuter uniquement des primes spécifiques et de la retraite", a-t-il précisé à l'issue de la réunion.
Il a également souligné que "le fait de voir 14 directeurs généraux assister à cette réunion vient illustrer sa volonté de parvenir à un accord". Selon lui, le ministère a proposé d'allouer 64 millions de dinars (21,6 millions de dollars américains) afin de satisfaire les revendications des enseignants".
"Nous restons ouverts à la négociation", a affirmé M. Ben Salem.
Dans l'autre camp, le secrétaire général adjoint de la Fédération tunisienne de l'enseignement secondaire, Néjib Sallami, a aussi confirmé l'échec de la séance de ce lundi et ce, à cause du fait que "le ministère n'a pas présenté des propositions qui concernent les primes spécifiques et la retraite, mais a discuté d'autres primes qui ont déjà fait l'objet d'un accord".
Il a espéré voir les négociations reprendre dans les plus brefs délais.
Pour le secrétaire général de la fédération et principal négociateur du côté syndical, Lassaad Yaacoubi, "cette délégation ministérielle voulait nous faire revenir en arrière (...) une tentative que nous rejetons".
Selon lui, les enseignants poursuivront leur sit-in et leur boycott des examens du premier et du second trimestres de l'actuelle année scolaire.