Tunisie : fermeture d'une école coranique soupçonnée de maltraîter les enfants et de propager l'extrémisme

Soupçonnée d'abriter des activités liées à la traite des êtres humains, à la violence à l'encontre des enfants et à l'endoctrinement, une école coranique à Rukab, dans la province tunisienne de Sidi Bouzid (centre) a été fermée, a annoncé dimanche dans un communiqué le ministère tunisien de l'Intérieur.

La sous-direction de la protection sociale du département de la police judiciaire s'est engagée depuis mardi écoulé à "enquêter sur une activité suspecte d'une société coranique dans la ville de Rukab, dans la province de Sidi Bouzid, abritant des enfants étant soumis à des mauvais traitements et à une exploitation économique", indique le communiqué.

La même source a précisé que le parquet de Sidi Bouzid avait ordonné, après avoir examiné l'affaire, de mener une enquête sur le sujet en question et de procéder aux inspections nécessaires.

Les unités de sécurité concernées ont été dépêchées à l'école, où 42 enfants mineurs (âgés de 10 à 18 ans) et 27 autres majeurs (âgés entre 18 et 35 ans) partageaient le même logement dans des conditions ne répondant pas aux conditions minimales de santé, d'hygiène et de sécurité.

Selon le ministère, tous ces enfants sont déscolarisés, soumis à la violence et à des abus, d'autant plus qu'ils sont exploités dans des travaux agricoles et de construction, et sont endoctrinés avec des idées et des pratiques extrémistes.

Le ministère tunisien de l'Intérieur a fait savoir qu'en coordination avec le ministère public de Sidi Bouzid, le propriétaire de l'école a été retenu pour traite des personnes à des fins d'exploitation économique et d'abus de violence et pour soupçon d'appartenance à une organisation terroriste.