Dernière mise à jour à 08h45 le 18/02
Alors même que l'armée établie dans l'est de Libye poursuit sa campagne antiterroriste dans le sud du pays, le gouvernement libyen soutenu par l'ONU a appelé dimanche à une meilleure coordination sécuritaire et militaire pour lutter contre le terrorisme et la criminalité.
Dans un communiqué publié à l'occasion du huitième anniversaire du soulèvement qui a conduit au renversement du régime de l'ancien leader Mouammar Kadhafi, le gouvernement libyen a souligné l'importance d'une meilleure "coopération juridique et constitutionnelle pour construire un Etat de droit démocratique".
"Nous considérons que toutes les parties concernées ont retenu la leçon, et ont pris conscience des graves conséquences qu'entraîne une division continuelle du pays. Maintenant que la voie menant à la stabilité est claire, et que tout le monde a compris qu'il n'y avait pas de solution militaire à la crise, il est temps de faire preuve de raison", peut-on lire dans le communiqué.
La Libye est en proie à des divisions politiques persistantes et à une escalade continuelle de la violence depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011.
Le pays peine en particulier à effectuer sa transition démocratique, malgré la signature d'un accord politique parrainé par l'ONU fin 2015 et la formation d'un gouvernement d'union nationale.
"Le Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale rejette l'instrumentalisation de la lutte contre le terrorisme à des fins politiques", indique le communiqué, soulignant qu'il était nécessaire de mettre fin à la crise politique dans le pays en "organisant des élections présidentielles et législatives conformes à la constitution".
L'armée libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, est engagée depuis mi-janvier dans une campagne militaire contre le terrorisme et la criminalité dans le sud du pays.
L'armée est alliée au gouvernement libyen basé dans l'est du pays. Le pays est en effet politiquement divisé entre deux gouvernements, respectivement basés dans l'est et dans l'ouest de la Libye, qui revendiquent tous deux la légitimité du pouvoir.