Dernière mise à jour à 16h41 le 15/02
Le laboratoire ACC, spécialisé dans les tests sur aliments et les compléments alimentaires, a été enregistré dans la Zone franche pilote de Chine (Shanghai) -la première du genre dans le pays- en 2015. La société a obtenu une licence commerciale en l'espace de deux semaines, ce qui lui a permis d'atteindre une croissance rapide sur le marché intérieur.
« Nous avons bien du mal à imaginer comment nous aurions pu réussir cette affaire sans la liste négative », a déclaré Si Rong, président exécutif d'ACC.
La liste négative de la zone pour la gestion du capital étranger définit les secteurs dans lesquels les entités étrangères peuvent investir. C'est l'une des politiques novatrices majeures que la Zone franche pilote de Shanghai a mis en place depuis sa création en septembre 2013.
Dans une note célébrant le cinquième anniversaire de la zone l'année dernière, le Président Xi Jinping a déclaré que le développement de zones franches pilotes -une stratégie du Comité central du Parti communiste chinois- constituait « un tournant dans la réforme et l'ouverture de la Chine ». La zone est devenue un banc d'essai pour les nouvelles politiques économiques.
Au total, 127 innovations systématiques mises en œuvre pour la première fois dans la zone franche ont ainsi été promues dans l'ensemble du pays au cours des cinq dernières années. Le système de listes négatives, publié par la Commission nationale du développement et de la réforme et le ministère du Commerce, est devenu une pratique nationale l'année dernière.
Xi Jinping a accordé une grande attention à la Zone franche pilote de Shanghai et a souligné son développement lors de ses discussions annuelles avec les législateurs de la ville au cours de ses Deux Sessions -les réunions annuelles de la législature chinoise et de la plus haute instance consultative du pays.
Dans son discours liminaire prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de la China International Import Expo en novembre, Xi Jinping a annoncé que la Zone franche pilote de Shanghai serait à nouveau élargie, après sa première expansion fin 2014.
Selon Zhao Xiaolei, directeur du Centre d'innovation collaborative de la Zone franche pilote de l'Université des finances et d'économie de Shanghai, cette expansion devrait favoriser le libre-échange et créer un environnement plus propice aux investissements dans la municipalité.
Le grand nombre de sociétés étrangères ayant établi des bases dans la zone franche de Shanghai témoigne de l'attrait de la zone. En juin dernier, il y avait 55 000 entreprises nouvellement enregistrées, dont 20% étaient des coentreprises. À ses débuts, seulement 5% des entreprises de la zone étaient des coentreprises.
Conformément aux directives du gouvernement central, Shanghai s'est concentrée sur les politiques d'ouverture dans les services modernes et les industries manufacturières avancées. En juin, plus de 2 600 politiques d'ouverture détaillées avaient été mises en œuvre, couvrant les prêts financiers, les opérations commerciales et la conception de la construction. Les autorités de Shanghai se sont aussi engagées à continuer de faire progresser le développement de la zone pilote afin d'élargir l'ouverture.
Le secrétaire du Parti de Shanghai, Li Qiang, a déclaré lors des deux sessions de la ville fin janvier que l'expansion de la zone franche est devenue l'un des principaux piliers stratégiques de la ville et que, dans son processus d'ouverture, elle « explorera davantage de possibilités de développement pour Shanghai, remodèlera le paysage de la ville et formera des forces communes pour créer une nouvelle légende du développement ».
De son côté, le maire de Shanghai, Ying Yong, a déclaré que le développement de la zone franche bénéficierait d'un nouvel élan. Il s'est ainsi engagé à mettre en place des mécanismes pour aligner les pratiques sur les normes internationales et à élargir les fonctions des comptes de libre-échange et de la plate-forme de « guichet unique » pour le commerce international.
Jiang Tai Reinsurance Brokers a été fondée dans la zone en décembre 2015. En plus d'être la première société de réassurance en Chine, elle a également été la première institution financière de ce type à obtenir une licence d'exploitation, grâce aux efforts du gouvernement pour réduire les formalités administratives. « L'innovation politique accélérée dans la zone franche de Shanghai a jeté les bases d'une technologie de réassurance déjà bien développée sur le marché chinois », a déclaré le président-directeur général de Jiang Tai, Shen Kaitao. « Nous pouvons également attirer et former des professionnels ici pour fournir des services de qualité aux consommateurs chinois ».