Dernière mise à jour à 10h46 le 06/03
Le parti politique de l'ancien président centrafricain François Bozizé, KNK (acronyme de "Kwa Na Kwa", qui signifie "travail" en Sango, la langue nationale de la Centrafrique), a intimé l'ordre à l'un de ses cadres, Bertin Béa, nommé dimanche dernier au poste de ministre de la Fonction publique, de renoncer à l'offre, a appris Xinhua ce mardi de ce parti.
Interrogé ce mardi sur la question, M. Béa a dit obéir aux injonctions de son parti. Il est présentement député de la nation pour le compte de la circonscription électorale de Boali, localité centrafricaine située à 96 kilomètres à l'ouest de la capitale centrafricaine Bangui,
Un nouveau gouvernement a été formé dimanche dernier par le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada, faisant suite à la signature d'un accord de paix il y a un mois entre l'Etat centrafricain et les groupes armés, prévoyant un partage du pouvoir avec les ex-rebelles dans un gouvernement inclusif.
Or, la majorité des membres du gouvernement sortant ont été reconduits. Les titulaires des portefeuilles de l'Economie, des Finances, des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Défense demeurent en poste.
Cette nouvelle formation du gouvernement dit "inclusif" a suscité des mouvements de colère de la part de certains groupes armés dont les représentants ne font pas partie, reprochant les autorités de ne pas respecter les engagements de l'accord de paix.
Dans une brève déclaration à la presse lundi, le Premier ministre a signalé qu'au-delà de la formation du gouvernement, un mécanisme élargi devrait par ailleurs permettre aux responsables des groupes armés de participer à la gestion des affaires publiques, à travers des responsabilités dans les préfectures, sous-préfectures et communes.
L'ex-président Bozizé a été chassé en 2013 par l'ex-coalition séléka. Son pays est plongé dans une crise socio-sécuritaire depuis.