Dernière mise à jour à 08h52 le 06/05
Le gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, a tenu samedi l'Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l'est du pays, pour responsable de la résurgence de l'Etat islamique (EI) dans le sud de la Libye, à la suite d'une attaque meurtrière perpétrée par les terroristes contre un centre d'entraînement de l'armée à Sabha (sud).
"Le Conseil présidentiel (du gouvernement) tient (le maréchal Khalifa) Haftar directement responsable du retour de l'EI à ses activités, après que les services du gouvernement d'union nationale ont réussi à éliminer l'organisation et à poursuivre le restant de ses forces ainsi que ses cellules dormantes", a déclaré le gouvernement dans une déclaration.
"Haftar a abandonné ses troupes dans le chaos au sud, après avoir affirmé que sa guerre visait à y éliminer le terrorisme", a déploré le gouvernement.
Il a également condamné l'attaque et présenté ses condoléances aux familles des victimes.
L'EI a revendiqué la responsabilité de l'attaque de Sabha, qui a coûté la vie à neuf soldats.
Sabha, la plus grande ville du sud de la Libye, est depuis janvier sous le contrôle de l'ANL, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
L'ANL a lancé début avril une offensive pour conquérir l'ouest de la Libye, en particulier Tripoli, où est basé le GNA.
Les affrontements ont fait à ce jour 400 morts, 2.000 blessés et plus de 50.000 déplacés.
La Libye peine à mener une transition démocratique en raison du climat d'insécurité et de chaos qui règne dans ce pays d'Afrique du Nord depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.