Dernière mise à jour à 18h07 le 10/07
Le 7 juillet, le 12e Sommet extraordinaire de l'Union africaine s'est tenu à Niamey, la capitale du Niger, et a annoncé le lancement officiel de la zone de libre-échange continentale pour le continent africain (ZLEC). L'accord sur la ZLEC était auparavant entré en vigueur le 30 mai. À ce jour, à part l'Érythrée, 54 des 55 membres de l'Union africaine, 54 membres ont signé l’accord.
« La Zone de libre-échange africaine deviendra l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde »
Le thème du sommet était « Créer un marché africain unifié ». L'Union africaine a souligné que l'objectif principal de la ZLEC est de créer un marché intercontinental unique dans lequel les personnes, les investissements et les produits de base circulent librement, de promouvoir l'industrialisation et la diversification économique et sociale de l'Afrique et de favoriser le commerce, l'emploi et le statut de marché mondial de l’Afrique. La taille du marché de la ZLEC devrait finalement atteindre 1,2 milliard de personnes, avec un PIB de 2 500 milliards de dollars.
Lors de la cérémonie d'ouverture du sommet, Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l'Union africaine et président de l’Égypte, a déclaré que « la zone de libre-échange africaine deviendra l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde ». L'établissement d'une zone de libre-échange nécessite un dialogue renforcé entre les États membres de l'Union africaine afin d'assurer la complémentarité économique entre les pays et créer un meilleur environnement pour les investissements. Il a également appelé à l'inclusion du développement des jeunes africains dans la planification.
« La construction de la Zone de libre-échange africaine apportera d'importantes opportunités de développement à l'Afrique »
Grâce à la construction de la ZLEC, l'Union africaine espère réduire les droits de douane, éliminer les obstacles au commerce, promouvoir le commerce intrarégional et le développement des investissements, et réaliser la libre circulation des biens, des services, des fonds et du personnel sur le territoire de la zone.
« La construction de la Zone de libre-échange africaine apportera d'importantes opportunités de développement pour l'Afrique ». Mwangi Wachira, économiste kényan qui a travaillé à la Banque mondiale, a déclaré au journaliste que les Africains plaçaient de grands espoirs dans la ZLEC. Nous souhaitons augmenter l'emploi et améliorer nos vies grâce au libre-échange. La ZLEC deviendra un immense marché unique, qui éliminera progressivement les réglementations et droits commerciaux qui se chevauchent et même qui sont contradictoires, ce qui entrave le processus d'industrialisation en Afrique, a-t-il souligné.
Selon un chercheur du Conseil de recherche sur les sciences humaines sud-africain, la création de la ZLEC aidera davantage de pays africains à s'intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. À l'heure actuelle, l'Afrique représente une proportion relativement faible du commerce mondial et, avec la création de la zone, la compétitivité des produits africains sur le marché mondial devrait s'améliorer.
« La Chine joue un rôle important dans la construction de la zone de libre-échange africaine »
« La Chine joue un rôle important dans la construction de la zone de libre-échange africaine ». Mwangi Wachira a déclaré au journaliste que la Chine a toujours soutenu l'intégration africaine, et notamment la ZLEC. La Chine est également un important constructeur de réseaux d'infrastructures électriques et de transport en Afrique qui connectent le marché africain et contribuent au développement industriel du continent africain. Ces dernières années, dans le cadre de l'Initiative « Une Ceinture, une Route » et du Forum sur la coopération sino-africaine, les investissements et les travaux de construction de la Chine en Afrique ont considérablement favorisé et renforcé la connectivité et les capacités d'exportation des pays africains.
De son côté, Albert Muchanga, membre du Comité du commerce et de l'industrie de l'Union africaine, a dit au journaliste que la Chine était le plus grand partenaire commercial et la principale source d'investissement pour les pays africains. La Chine a joué de multiples rôles positifs dans la promotion de la construction de la ZLEC et de l'intégration africaine sur le continent africain. L'initiative « Une Ceinture, une Route » soutient activement le développement des infrastructures sur le continent africain, ce qui est aussi conforme aux besoins de la ZLEC.
Pour M. Muchanga, le lancement de la ZLEC constitue une bonne opportunité pour le développement des entreprises chinoises, ce qui signifie que la coopération économique et commerciale de la Chine en Afrique s'est développée. L'Afrique a progressivement évolué vers un marché unifié et immense, qui offrira plus d'espace et de commodité aux entreprises chinoises souhaitant entrer en Afrique, et incitera davantage d'entreprises chinoises à investir en Afrique.
Certains experts estiment quant à eux que des forces extérieures, et notamment des entreprises chinoises, utiliseront la ZLEC pour renforcer la coopération avec les parties africaines et contribueront également à la transformation et à la modernisation de l'économie africaine. Une fois la ZLEC mise en application, les exportations chinoises vers les pays africains devraient augmenter d'environ 50%.
La ministre sud-africaine du Développement social, Lindiwe Zulu, a déclaré au journaliste que la construction d'une zone de libre-échange sur le continent africain doit attacher une grande importance à la construction d'infrastructures de transport et de logistique, ce qui nécessite une coopération pragmatique avec la Chine. « La Chine a toujours mis l'accent sur la coopération et le gagnant-gagnant. L'Afrique et la Chine sont de plus en plus proches, et l'initiative "Une Ceinture, une Route" fait des interconnexions une réalité. Les pays africains devraient élaborer des plans à long terme pour promouvoir l'interconnexion et obtenir des résultats gagnant-gagnant », a-t-elle dit.