Dernière mise à jour à 09h46 le 23/07
Des victimes sont à craindre alors que des manifestants violents ont affronté lundi la police locale dans la capitale nigériane Abuja, selon plusieurs sources locales.
Les protestataires radicaux, qui sont membres du Mouvement islamique aussi connu sous le nom de Mouvement chiite et qui manifestaient pour la libération de leur leader emprisonné, ont pris d'assaut une grande rue d'Abuja et brûlé un bureau de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) situé près du secrétariat du gouvernement, dans le centre-ville d'Abuja.
Deux véhicules de la NEMA, la principale agence de gestion des catastrophes du pays, ont également été brûlés au cours des manifestations, a indiqué à Xinhua un policier.
Le Mouvement chiite demande la libération du cheikh Ibrahim El-Zakzaky, leur chef spirituel, et de son épouse.
La protestation de lundi est devenue violente quand les agents de police ont formé des barricades humaines et de véhicules pour empêcher les manifestants en colère de s'en prendre aux bâtiments publics voisins, selon des sources policières.
Des témoins ont déclaré qu'il y avait quatre corps sur les lieux des heurts. Une chaîne de télévision locale a quant à elle affirmé que l'un de ses journalistes avait été tué au cours des affrontements.
Certaines informations indiquent que les protestataires auraient visé certains bâtiments gouvernementaux pendant leur violente manifestation.
Des coups de feu ont été entendus autour d'Eagle Square dans le centre-ville, alors que des automobilistes ont abandonné leurs véhicules sur la route et que les employés du secteur se sont mis à l'abri.
Le porte-parole de la police nationale, Frank Mba, a confirmé la mêlée, exhortant ses concitoyens à garder leur calme et à éviter les zones touchées pour le moment.