Dernière mise à jour à 09h40 le 27/09
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) au Maroc a mis en garde jeudi l'usage intensif qui menace le droit à l'eau et la sécurité hydrique, appelant à des mesures urgentes pour préserver cette denrée vitale.
Dans un communiqué, le CESE a fait savoir que la situation de pénurie hydrique au Maroc est "alarmante" puisque ses ressources en eau sont actuellement évaluées à moins de 650 m3/habitant/an, contre 2500 m3 en 1960, et devraient baisser en deçà de 500 m3 à l'horizon de 2030.
Et d'ajouter que des études internationales indiquent que les changements climatiques pourraient provoquer la disparition de 80% des ressources d'eau disponibles au Maroc dans les 25 prochaines années.
Malgré l'extrême gravité de la situation, la surexploitation des ressources en eau, notamment des nappes souterraines, s'accentue, faisant fi des autorisations imposées par la loi, alors que les pouvoirs publics sont dans l'incapacité de mettre en place des moyens de contrôle efficaces, a noté le Conseil.
Dans ce cadre, le CESE a mis en avant la nécessité d'agir en urgence pour assurer la sécurité hydrique du Maroc, précisant que le caractère irréversible de la raréfaction des ressources hydriques au Maroc s'accentuera davantage si aucune mesure n'est prise ou encore ou si les réformes annoncées tardent à être mises en œuvre.
Pour remédier à cette situation, le Conseil propose trois grandes catégories d'actions, issues de ses rapports et ses avis, notamment des mesures de sensibilisation urgentes pour agir sur le comportement des usagers. Il s'agit de concevoir et de mettre en oeuvre une stratégie de communication visant à sensibiliser l'ensemble des usagers de l'importance capitale d'adopter des comportements éco-responsables à l'égard de l'eau et rompre avec la pratique d'arrosage des espaces verts publics, des structures sportives et des parcs de loisir avec l'eau potable par un recours systématique à la réutilisation des eaux usées.