Dernière mise à jour à 11h19 le 12/12
Le Soudan a déclaré mercredi que le temps était compté pour les parties en conflit au Soudan du Sud pour mettre en oeuvre un règlement pour toutes les questions encore en suspens, car la date limite pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, fixée à février 2020, se rapproche.
Mohamed Hamdan Daqlu, vice-président du Conseil souverain du Soudan, a déclaré que la prolongation de 100 jours de la période pré-transition, convenue entre le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar le 12 novembre en Ouganda, est presque en passe d'expirer alors que la situation reste bloquée sur les question litigieuses concernant le nombre d'États.
"Cette réunion s'inscrit dans le cadre des réunions précédentes. Aujourd'hui nous n'avons plus qu'un temps limité car 29 jours sont bientôt écoulés et nous devons nous concentrer sur la mise en oeuvre de la paix au Soudan du Sud", a déclaré M. Daqlu aux journalistes à Juba après sa rencontre avec M. Kiir, en présence de M. Machar.
Les ex-parties en conflit n'ont pas encore achevé les accords de sécurité qui comprennent la revue, l'enregistrement et le cantonnement de leurs forces pour former une force armée unifiée de 83 000 hommes.
M. Daqlu a révélé que les pourparlers de paix soudanais actuellement menés entre le gouvernement et les différents groupes d'oppposition sous la médiation du président Kiir tendait à éclipser le suivi de la mise en oeuvre de l'accord de paix redynamisé au Soudan du Sud.
"Nous rencontrons des défis dans les deux pays, il y a deux problèmes, la mise en oeuvre de l'accord de paix au Soudan du Sud et les négociations actuelles entre les groupes armés et le gouvernement de transition du Soudan", a déclaré M. Daqlu.
Les deux pays ont besoin de la paix pour améliorer leur sécurité et leur stabilité le long de la frontière commune, a-t-il fait valoir. "Nous nous réjouissons de voir que le cessez-le-feu (au Soudan du Sud) persiste. Nous avons observé que nos frères mettent en oeuvre le cessez-le-feu. Au cours des 14 derniers mois il n'y a eu aucune violation", a ajouté M. Daqlu.
Tut Gatluak, conseiller à la sécurité du président Kiir, a indiqué que M. Daqlu, qui accompagnait à Juba M. Machar, le dirigeant du principal groupe d'opposition, le Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO), était venu juger de la mise en oeuvre de l'accord de paix redynamisé.
Le Soudan du Sud est plongé dans un conflit depuis décembre 2013, quand le président Salva Kiir a limogé son vice-président Riek Machar, déclenchant des combats entre les soldats loyalistes respectifs des deux dirigeants.