Dernière mise à jour à 08h25 le 25/12
Un consortium formé par la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) et China Wengfu (Group) Co., Ltd. a signé mardi un contrat avec la société publique égyptienne Phosphate Misr Company pour la construction et l'exploitation d'une gigantesque usine d'acide phosphorique en Égypte.
Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales Tareq al-Molla et l'ambassadeur de Chine en Égypte Liao Liqiang, ainsi qu'un certain nombre de responsables égyptiens et chinois, ont assisté à la cérémonie de signature.
Le projet, dont les investissements s'élèvent au total à 848 millions de dollars, est situé à Abu Tartour, dans le sud-ouest de l'Égypte, dans le gouvernorat de Nouvelle-Vallée. L'usine sera utilisée pour produire de l'acide phosphorique de qualité commerciale. Sa capacité de production annuelle sera d'environ 1 million de tonnes d'acide phosphorique, un matériau de base pour la fabrication d'engrais phosphatés simples et composés.
La portée du contrat comprend l'EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) des installations temporaires sur site, les installations de traitement, les services publics, ainsi que les installations de stockage et de transport sur site et hors site.
Par ailleurs, un contrat de vente à long terme portant sur environ 500 000 tonnes de produits d'acide phosphorique par an, soit l'équivalent de la moitié de la production attendue de l'usine, a été signé avec le groupe chinois Wengfu, l'un des plus grands producteurs de phosphate au monde.
Selon M. Al-Molla, le projet devrait être mis en œuvre dans les 30 prochains mois, en plus de six mois de fonctionnement et de production d'essai.
"Le projet créera des milliers d'opportunités d'emploi pendant la construction et l'exploitation", a-t-il dit à Xinhua.
Le ministre égyptien a souligné que le projet s'inscrit dans le cadre de l'approche du gouvernement égyptien en faveur des industries à haute valeur ajoutée dans le but de "tirer le maximum d'avantages du potentiel et des richesses naturels de l'Égypte".
Le ministre a salué le consortium d'entreprises chinoises qui mettent en œuvre le projet, soulignant qu'elles possèdent une très grande expérience mondiale dans ce domaine.
Wang Shaofeng, président de CSCEC Egypt, a pour sa part déclaré que l'offre réussie du consortium réunissant CSCEC et le groupe Wengfu a brisé le monopole des entreprises européennes et américaines sur ce genre de projets.
"Ce sera le deuxième plus grand projet chimique de phosphore au monde", a-t-il poursuivi, affirmant que "la conception, la construction et l'exploitation de ce projet seront assurées par des entreprises chinoises, ce qui contribuera au développement de l'industrialisation en Égypte".
Alors que l'économie égyptienne se redresse progressivement et que l'urbanisation du pays se poursuit, le CSCEC est très confiant envers le marché égyptien, a noté M. Wang.
"Ce projet et le projet New Capital sont deux moteurs du développement industriel de l'Égypte. Nous espérons jouer un plus grand rôle dans le développement de l'industrialisation et de la construction économique en Égypte", a-t-il dit.
Selon les statistiques officielles chinoises, en 2018, le total des investissements chinois en Égypte a dépassé les 7 milliards de dollars, offrant également environ 30 000 opportunités d'emplois directs aux Égyptiens.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Égypte ont quant à eux atteint un niveau record de 13,87 milliards de dollars en 2018, tandis que les exportations égyptiennes vers la Chine se sont élevées à 1,8 milliard de dollars.