Dernière mise à jour à 10h18 le 06/02
L'équipe juridique de Domingos Simoes Pereira, candidat déclaré battu, a annoncé à la presse qu'elle a déposé mercredi devant la Cour suprême de Justice de Guinée-Bissau une demande d'annulation de résultats de l'élection présidentielle, invoquant des irrégularités, fraude électorale et non-respect par la Commission nationale des élections (CNE) des ordonnances judiciaires.
Selon Mario Lino da Veiga, membre de cette équipe juridique, la demande d'annulation déposée auprès de la Cour suprême de Justice "contient toutes les preuves d'irrégularités produites au deuxième tour de l'élection présidentielle".
L'avocat a également cité comme motif de l'annulation le fait que la CNE "n'a pas respecté les exigences de la Cour suprême", ce qui l'a obligé à répéter le décompte national des résultats de l'élection.
En désapprouvant les procédures de la CNE et en évoquant toujours une fraude présumée, Domingos Simoes Pereira a fait appel à la Cour suprême de Justice, qui, à son tour, a insisté auprès de l'entité électorale sur la nécessité de se conformer à la loi électorale.
La CNE a déclaré avoir déjà épuisé tout le processus avec la publication des résultats définitifs, qui ont donné la victoire à Umaro Sissoco Embalo avec 53,55% des voix, contre les 46,45% des voix de Domingos Simoes Pereira.
Une mission ministérielle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a exhorté jeudi dernier la commission à procéder au dépouillement national des suffrages du second tour "dans un délai de sept jours".
Le dépouillement des votes doit être effectué en présence de représentants des deux candidats et des experts de la CEDEAO et l'intégralité du dossier doit être vérifié afin d'assurer la crédibilité du processus, a souligné la mission ministérielle de cette organisation sous-régionale.