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Le manque de contrôle des armes légères aggrave les conflits et la criminalité, avertit une responsable de l'ONU

Xinhua | 06.02.2020 09h37

La responsable des affaires de désarmement de l'ONU a averti mercredi que l'accumulation, la circulation illégale et l'utilisation abusive des armes légères et de petit calibre jouaient un rôle déstabilisateur, et contribuait à déclencher, à alimenter et à aggraver les conflits armés et la criminalité.

Izumi Nakamitsu, Secrétaire générale adjointe et Haute-Représentante des Nations Unies pour les affaires de désarmement, a déclaré au Conseil de sécurité que les armes légères et de petit calibre restaient des "armes de choix" dans les conflits intra-étatiques, le terrorisme, le crime organisé et les guerres de gangs.

Elle a cité en exemple les crises passées et présentes en République démocratique du Congo, en Haïti et au Mali, qui "ont toutes été aggravées par la disponibilité omniprésente et la circulation incontrôlée des armes légères et de petit calibre et de leurs munitions".

A l'heure actuelle, neuf missions politiques ou de maintien de la paix des Nations Unies à travers le monde sont chargées de questions liées aux armes conventionnelles, comme le contrôle des armes légères et de petit calibre et la gestion des armes et des munitions, a-t-elle indiqué.

Dans les situations de conflit ou post-conflit, la majorité des actes de violence sont commis avec des armes légères et de petit calibre, a-t-elle souligné.

Avec environ 1 milliard d'armes légères en circulation à travers le monde, l'utilisation de ces armes à des fins meurtrières est courante, que ce soit en situation de conflit ou en temps de paix, a-t-elle ajouté.

Pour ce qui est de l'origine de ces armes illicites, Mme Nakamitsu a déclaré que les détournements en tous genres constituaient une source majeure d'approvisionnement en armes et en munitions pour les gangs, les organisations criminelles et les groupes terroristes.

Ces armes et leurs munitions proviennent généralement de stocks étatiques mal gérés, de la capture d'équipement sur les champs de bataille, ou de matériel perdu après l'effondrement d'un Etat, a-t-elle expliqué.

Elle a averti qu'il existait également de nombreuses opportunités de détournement tout au long de la chaîne d'approvisionnement, qui va de la fabrication à l'utilisation finale des armes et des munitions.

La circulation et la possession illicites d'armes ont causé de graves problèmes de sécurité au Sahel, dans certaines parties de l'Afrique centrale, en Libye, au Soudan du Sud et en Haïti, a-t-elle conclu.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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