Dernière mise à jour à 09h42 le 18/02
Cinq civils ont été tués vendredi dernier dans des explosions accidentelles survenues lors d'une offensive militaire contre les séparatistes armés dans la région camerounaise du Nord-Ouest, a déclaré lundi dans un communiqué Cyrille Atonfack Nguemo, porte-parole de l'armée camerounaise.
Le drame a eu lieu dans le village Ngarbuh lors d'un échange de coups de feu nourris entre les forces de défense et de sécurité et les séparatistes armés, provoquant l'explosion de plusieurs contenants de carburants. Une femme et quatre enfants ont ainsi trouvé la mort, précise le communiqué, soulignant qu'une enquête plus approfondie a été ouverte.
Cette déclaration intervient après des accusations formulées par des leaders séparatistes et des partis d'opposition selon lesquelles le gouvernement était responsable du "massacre du Ngarbuh", dont il est encore difficile d'établir le bilan.
Un chef séparatiste sous le couvert de l'anonymat a ainsi affirmé qu'une quarantaine de civils avaient été tués lors de l'opération de l'armée, et "il n'y a jamais eu de confrontation entre les soldats du gouvernement et nos combattants (séparatistes armés)".
Face à la presse, un responsable humanitaire local de l'ONU, quant à lui, a indiqué que 22 villageois dont quatorze enfants avaient été tués par des hommes armés.
Selon l'ONU, il y a eu plus de 700.000 réfugiés et déplacés internes depuis que les séparatistes ont commencé à s'affronter avec les forces gouvernementales en 2017 pour établir une nation indépendante qu'ils appellent "Ambazonie" dans les régions anglophones du Cameroun.