Dernière mise à jour à 09h43 le 18/02
La définition, la mise en oeuvre et la préservation d'une politique de sécurité "bien pensive" partagée par les décideurs politiques mais aussi et surtout par l'ensemble des autorités en charge de la sécurité et de la défense en Afrique, est un facteur essentiel de préservation de paix sur le continent, a estimé lundi à Cotonou, le chef d'Etat-major général des Forces armées béninoises, le Contre-amiral, Patrice Jean-Baptiste Aho.
S'exprimant à l'ouverture de la deuxième édition de formation des élites militaires et policières de l'Afrique de l'ouest, qui se déroulera lundi et mardi à Cotonou, M. Aho, a déploré le fait que dans plusieurs pays africains, les forces armées ont été souvent présentes sur le devant de la scène politique, soit pour s'emparer du pouvoir par les armes, et ce aux dépens des urnes; soit pour apporter une réponse à des blocages politiques ou à des crises postélectorales.
"En tant qu'instrument au coeur du pouvoir, mais aussi en leur qualité d'acteurs économiques et sociaux, les armées en Afrique se sont souvent retrouvées dans l'arène politique, position par essence contradictoire avec leur principe de neutralité et caractère apolitique", a-t-il regretté.
Il a estimé que cette situation suggère une réflexion sur la qualité de la formation reçue par les élites intervenant dans les domaines de la défense et de la sécurité.
"Cette formation doit, en effet, être rehaussée afin qu'elle puisse rendre militaire et para militaire aptes à contribuer significativement à la sécurité des personnes et des biens et à l'instauration d'un climat favorable au développement de les Etats du continent", a-t-il souhaité.