Dernière mise à jour à 12h31 le 23/02
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a rencontré samedi l'envoyé spécial du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn au Caire, où ils ont discuté de la question du grand barrage de la Renaissance (GERD), en Éthiopie.
Le diplomate éthiopien a passé en revue la question du GERD à la lumière de ce qui a été convenu jusqu'à présent dans le cadre des négociations tripartites entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan, a déclaré le porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Rady dans un communiqué.
Le président Al-Sissi a souligné la volonté de l'Égypte d'œuvrer au succès des négociations tripartites parrainées par Washington, ajoute le communiqué.
L'Éthiopie, pays en amont du bassin du Nil, a commencé à construire son grand barrage hydroélectrique en 2011 sur le Nil bleu, tandis que l'Égypte, pays en aval, s'inquiète que le barrage puisse affecter sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau du Nil.
Le Soudan qui, à l'instar de l'Égypte, est également un pays en aval du bassin, voit les bénéfices qu'il pourra tirer de la construction du barrage malgré les inquiétudes égyptiennes.
Après des années de discussions ministérielles infructueuses entre les trois pays, de nouveaux cycles de négociations ont repris à Washington sous le parrainage des États-Unis et un accord final devrait être conclu fin février.
"L'accord ouvrira de vastes horizons de coopération, de coordination et de développement conjoint entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan et marquera une nouvelle étape dans le développement des relations entre ces pays", a déclaré M. Al-Sissi, cité dans le communiqué.
La mise en eau du réservoir, dont la capacité totale est de 74 milliards de mètres cubes, pourrait prendre plusieurs années ; c'est néanmoins la lenteur de cette opération que privilégie l'Égypte pour éviter les effets négatifs d'une pénurie de la ressource, un point essentiel de leurs discussions.
Le président égyptien a souligné que l'accord prévu "devrait maintenir l'équilibre des intérêts entre toutes les parties".
Le GERD devrait produire plus de 6 000 mégawatts d'électricité et devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique une fois terminé.