Dernière mise à jour à 12h28 le 08/03
Le gouvernement nigérien a adopté vendredi en conseil des ministres un projet de décret concernant la création d’un mécanisme national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires pour leur prévention en temps réel, a-t-on appris samedi à Niamey de source officielle.
Suite à l’avènement de nouveaux problèmes sécuritaires dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), selon un communiqué du gouvernement, "les chefs d’Etat et de gouvernement de cette institution ont adopté lors de la 45e session de la Conférence tenue à Accra le 10 juillet 2014, le projet de déploiement dans les différents pays (de la CEDEAO) d’un mécanisme pragmatique et efficace d’alerte précoce pour prévenir en temps réel les risques sécuritaires afin de minimiser leur impact".
Depuis lors, a précisé la même source, "le Niger s’est engagé dans un processus de mise en place d’un mécanisme national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires, dont l’évaluation a permis de relever des insuffisances. Ces dernières sont, entre autres, un temps mort entre l’alerte précoce et la réponse aux risques sécuritaires, la faible prise en compte des aspects sécuritaires liés aux accidents de la route et à la consolidation de la paix, la non prise en compte des questions migratoires, de déplacements internes des populations et de trafics de drogues".
Le projet de décret a pour objet de corriger les lacunes constatées pour permettre au Niger de se conformer au mécanisme d’alerte de la CEDEAO et de se doter d’un centre national d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires dans un contexte d’insécurité.
Le Niger est en proie à des attaques terroristes depuis près de six ans, menées notamment par le groupe terroriste Boko Haram installé dans le bassin du Lac Tchad, des mouvements djihadistes opérant à partir du Nord-Mali, ainsi que des groupes terroristes et autres trafiquants de drogue qui écument le sud libyen. Un nouveau foyer d’insécurité est venu s’y ajouter depuis près de deux ans, dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région dite des "trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.