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Le président égyptien et le PM italien discutent par téléphone de la Libye après la présentation d'un plan de paix par Le Caire

Xinhua | 08.06.2020 09h11

Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a reçu dimanche un appel téléphonique du Premier ministre italien Giuseppe Conte, avec qui il a discuté de l'évolution de la situation en Libye après que l'Egypte eut récemment proposé une initiative en vue de parvenir à un règlement politique dans ce pays déchiré par la guerre, a indiqué la présidence égyptienne.

M. al-Sissi a réitéré le soutien de l'Egypte à la restauration des institutions nationales libyennes, à l'élimination des bandes armées criminelles et terroristes, à la suspension des ingérences étrangères illégitimes, et au rétablissement de la stabilité et de la sécurité en Libye, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Rady.

MM. al-Sissi et Conte ont réaffirmé au cours de leur conversation téléphonique leur "volonté de mettre fin à la crise libyenne en parvenant à une solution politique qui ouvre la voie au retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays", selon le communiqué.

Cette discussion a eu lieu un jour après la présentation par M. al-Sissi d'une initiative égyptienne visant à mettre fin au conflit interne libyen, à la suite de sa rencontre en Egypte avec le maréchal Khalifa Haftar, qui commande l'armée libyenne basée dans l'est du pays, et le président du parlement basé à Tobrouk, Aguila Saleh.

L'initiative égyptienne, surnommée "Déclaration du Caire", propose notamment l'imposition d'un cessez-le-feu entre les parties belligérantes à partir du 8 juin, la dissolution des milices, le retrait de toutes les forces étrangères, l'élection d'un conseil présidentiel représentant tous les Libyens, et la rédaction d'une déclaration constitutionnelle visant à réglementer les futures élections.

La Libye a sombré dans la guerre civile depuis l'éviction et la mort de l'ancien leader Mouammar Kadhafi en 2011.

La situation a notamment dégénéré en 2014, lorsque le pouvoir s'est divisé entre deux factions rivales soutenues par des forces différentes - le Gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par l'ONU et basé à Tripoli, la capitale du pays, et l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, basée dans l'est.

L'Egypte, les Emirats arabes unis (EAU), la France et la Russie soutiennent l'ANL de Khalifa Haftar, tandis que le GNA est soutenu par la Turquie, le Qatar et l'Italie.

Approuvée par M. Haftar et ses partenaires libyens, la proposition du Caire a été saluée par plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Russie, la France, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et la Jordanie.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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