Dernière mise à jour à 17h33 le 08/05
La caractérisation du vaccin candidat contre le SRAS-CoV-2 (PiCoVacc. / Capture d'écran de Science Magazine) |
Un vaccin contre le coronavirus développé en Chine s'est avéré efficace chez le singe.
Le PiCoVacc, un vaccin fabriqué par Sinovac Biotech, une société basée à Beijing, a utilisé une méthode très typique pour empêcher le virus d'infecter les formes de vie : introduire un virus diminué dans le corps d'un animal, forçant son système immunitaire à produire des anticorps. Les anticorps tuent également les virus normaux .
Les chercheurs ont injecté le vaccin dans des macaques rhésus, une sorte de singe originaire de l'Inde, puis ont exposé les singes au nouveau coronavirus trois semaines plus tard.
Une semaine plus tard, les singes qui avaient reçu les plus grandes doses de vaccin n'avaient pas de virus dans leurs poumons, ce qui signifie que le vaccin a fonctionné.
Dans le même temps, les singes qui n'ont pas reçu le PiCoVacc ont attrapé le virus et développé une pneumonie sévère.
Le vaccin subit des tests humains en Chine depuis la mi-avril.
Le PiCoVacc n'est pas le seul vaccin contre le COVID-19 qui porte l'espoir de mettre fin à la pandémie qui a tué des centaines de milliers de personnes dans le monde.
Un autre produit similaire fabriqué par une institution militaire chinoise est en cours de test sur l'homme. Le produit de Sinopharm, utilisant la même méthode que le PiCoVacc, est entré dans la deuxième phase des essais cliniques.
Mais il pourrait devenir difficile pour les développeurs de trouver des volontaires pour les tests dans un avenir proche, car le nombre de patients coronavirus connus restant en Chine n'est que de quelques centaines. La même situation avait mis un terme total au développement des vaccins contre le SRAS en 2003.