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Dix questions aux politiciens américains en attente de réponse

le Quotidien du Peuple en ligne | 01.05.2020 21h42

Note de la rédaction - Depuis l'apparition du premier cas confirmé le 20 janvier, près de 100 jours se sont écoulés et le nombre de cas confirmés aux États-Unis a dépassé 1 million et plus de 60 000 personnes ont perdu la vie. Le nombre de diagnostics positifs représente quant à lui un tiers du total mondial. Depuis qu'il a examiné la situation de l'épidémie, le gouvernement américain s'est montré faible dans la lutte contre l'épidémie, il a souvent tenté de faire porter le chapeau aux autres, et s'est même parfois comporté d'une manière qui a stupéfait beaucoup de monde. Face à toutes sortes de doutes, les politiciens américains doivent répondre aux préoccupations de la communauté internationale et, plus important encore, apporter de véritables explications à leur propre peuple.

1. Dans la situation épidémique actuelle, pourquoi ne pas fournir une protection complète au personnel médical et licencier ceux qui révèlent la réalité des faits ?

Il existe un phénomène courant dans les hôpitaux des États-Unis, à savoir que les hôpitaux exigent explicitement que le personnel médical ne porte pas de masque. Les normes des Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis demandent uniquement que les infirmières portent des masques lorsqu'elles effectuent des nébulisations, installent des respirateurs ou procèdent à des intubations.

Aux États-Unis, des centaines de médecins, d'infirmières et de personnel apparenté ont déclaré qu'ils devaient travailler sans équipement de protection adéquat. Certaines infirmières ont proposé d'apporter leurs propres masques, mais elles se sont vues opposer des refus, ne leur laissant d'autre choix que de démissionner ou même d'être licenciées. Au cours du premier mois de l'éruption de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus aux États-Unis, environ 43 000 membres du personnel médical ont été licenciés aux États-Unis et, le temps passant, de plus en plus de travailleurs médicaux ont subi le même sort. Le personnel médical américain est exposé au virus depuis longtemps sans protection adéquate, comment lutter efficacement contre l'épidémie ?

2. La grippe saisonnière qui a commencé en septembre 2019 aux États-Unis a fait plus de 20 000 morts. Combien y a-t-il de cas de COVID-19 aujourd'hui ?

Selon les dernières estimations des Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis, la grippe saisonnière qui a commencé en septembre 2019 aux États-Unis a infecté plus de 30 millions d'Américains et en a tué plus de 20 000. Robert Redfield, directeur des Centres, a publiquement admis que certains des décès qu'on croyait dus à la grippe avaient en fait été causés par le COVID-19. Ainsi, sur ces plus de 20 000 décès dus à la grippe, combien sont dus au nouveau coronavirus ? Les États-Unis ont-ils utilisé la grippe pour couvrir le COVID-19 ?

3. Pourquoi la base d'armes biochimiques de Fort Detrick dans le Maryland a-t-elle soudainement fermé ses portes en juillet 2019 ?

La base d'armes biochimiques de Fort Detrick est le plus grand centre de recherche sur les armes biologiques et chimiques de l'armée américaine. Une série de cas de pneumonie ou de pneumonie similaire est apparue peu de temps après la fermeture. Presque au même moment, l'épidémie de grippe H1N1 a débuté aux États-Unis, en octobre 2019. Plusieurs institutions aux États-Unis ont organisé un exercice anti-épidémique mondial sous le nom de code « Event 201 ». En décembre, le premier patient atteint de pneumonie à nouveau coronavirus a développé des symptômes à Wuhan. En février 2020, l'épidémie a éclaté dans de nombreux endroits du monde. Ces événements sont-ils liés en interne ?

4. Face à la sous-estimation de l'épidémie et à la vente d'énormes quantités d'actions, pourquoi les législateurs qui l'ont fait n'ont-ils pas été tenus pour responsables?

Le Républicain Richard Burr, président de la commission du renseignement du Sénat du Congrès des États-Unis, écoute régulièrement le briefing du Sénat sur l'épidémie de nouveau coronavirus. Avant le déclenchement de l'épidémie aux États-Unis et l'effondrement du marché boursier à la mi-février, il a déclaré au public que l'épidémie aux États-Unis était évitable et contrôlable, mais il a vendu de nombreuses actions. Après lui, plusieurs sénateurs américains ont été dénoncés par les médias américains pour avoir aussi vendu des actions à l'avance. Parmi eux, le sénateur Kelly Loeffler a même été inclus dans le groupe de travail économique spécial par l'administration Trump. Ces législateurs se rendent-ils coupable de délit d'initié pour vendre des actions tout en cachant l'épidémie au public ? Si le délit d'initié est avéré, devront-ils en rendre compte devant la justice ?

5. Pourquoi, sachant que l'épidémie serait une pandémie, certains ont sous-estimé la prévention et le contrôle de l'épidémie ?

Le 17 mars, Donald Trump a déclaré, avant même que l'épidémie ne soit qualifiée de pandémie, qu'il pensait que c'était une pandémie. Mais depuis l'épidémie, il a souvent fait des déclarations pour le moins étonnantes, comme « Les antipaludéens peuvent être utilisés pour traiter le COVID-19 », « le COVID-19 peut être traité par injection de désinfectant », « le virus est comme la grippe, ils disparaîtra comme par enchantement »... Cependant, la réalité est qu'aux États-Unis, des millions de personnes ont été infectées, que plus de 60 000 en sont décédées et qu'il y a des dizaines de millions de chômeurs. Selon les médias américains, des responsables de la Maison Blanche rapportent chaque jour au président le « Compendium quotidien du président » et évoquent la possibilité de graves conséquences politiques et économiques. Maintenant que les graves conséquences de l'épidémie ont été prédites, pourquoi ne pas prendre des précautions précoces pour éviter une situation où l'épidémie serait complètement hors de contrôle ?

6. Quand l'épidémie est-elle apparue pour la première fois aux États-Unis ? Pourquoi ne pas demander aux experts américains de revenir aux sources de la maladie ?

Il y a de plus en plus de points sans réponse au sujet des premiers jours de l'épidémie américaine. Le premier décès aux États-Unis dû au COVID-19 le plus récemment confirmé a eu lieu le 6 février, soit trois semaines plus tôt que ce qu'on croyait auparavant. La victime, une femme du comté de Santa Clara, dans le nord de la Californie, n'avait pas d'antécédents de voyage connus et aurait été infectée localement par le virus. Curieusement, l'autopsie a été réalisée le lendemain de sa mort, mais le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain ne l'a annoncée que plus de deux mois plus tard. Y a-t-il là une volonté de dissimuler ou de sous-déclarer ? Est-ce à dire que la contamination communautaire à grande échelle aux États-Unis avait déjà commencé ? Ou même qu'une épidémie est survenue plus tôt ? Pourquoi ne pas demander aux experts de l'OMS d'enquêter sur la première apparition du virus aux États-Unis ?

7. Quelles recherches secrètes sont menées dans les laboratoires de biologie créés par les États-Unis dans des pays de l'ancienne Union soviétique ?

L'armée américaine a installé plusieurs laboratoires de biologie dans d'anciens pays de l'Union soviétique, mais elle s'est montrée très discrète sur leurs fonctions, leurs utilisations et leurs facteurs de sécurité, ce qui a profondément préoccupé les populations locales et les pays voisins. Dans un contexte d'épidémie, les États-Unis ont la responsabilité de faire face aux préoccupations de la communauté internationale sur la vie, la santé et la sécurité des populations locales. Que font exactement les laboratoires de biologie américains à l'étranger ?

8. Pourquoi le commandant Brett Crozier, ce héros qui a sauvé la vie de milliers d'officiers et d'hommes à bord de son navire, a-t-il été démis de ses fonctions ?

La lettre de demande d'aide du commandant Brett Crozier, le capitaine du porte-avions USS Theodore Roosevelt, a été révélée dans les médias, révélant que l'épidémie sur le navire s'accélérait et que les hautes autorités de la marine américaine ne l'avaient pas écouté. Finalement, 2 700 marins à bord ont été autorisés à débarquer et à se mettre à l'isolement. Brett Crozier lui-même a été limogé, entre autres pour manque de professionnalisme, en réponse aux défis posés par l'épidémie. Pourquoi un capitaine aussi héroïque qui a placé la vie de milliers de ses hommes au-dessus de sa carrière n'a-t-il pu répondre à la crise que par le biais des médias ?

9. Les États-Unis peuvent-ils publier leur propre calendrier de lutte contre l'épidémie dans le monde ?

Depuis le début de l'épidémie, la situation sanitaire aux États-Unis n'a cessé de se détériorer. Les États-Unis ont tenté de masquer leur échec dans la lutte contre l'épidémie en essayant de faire porter le chapeau à la Chine et en menaçant l'OMS. La Corée du Sud et les États-Unis ont signalé leur premier cas de COVID-19 le même jour, mais depuis lors, la trajectoire des flambées épidémiques respectives des deux pays a été très différente. Au cours des derniers jours, Richard Houghton, rédacteur en chef de la revue « The Lancet » et d'autres experts des questions de santé ont étudié en détail le calendrier de développement de l'épidémie, soulignant que les États-Unis ont obtenu dès le début des informations sur l'épidémie de l'OMS.

Les États-Unis peuvent-ils donner leur propre calendrier de lutte contre l'épidémie et donner des explications au peuple américain ?

10. Au cours des deux derniers mois, à part l'interdiction de voyager imposée à la Chine, quelles mesures efficaces les États-Unis ont-ils adoptées pour répondre à l'épidémie ?

Les médias américains ont révélé que fin janvier, le Conseil de sécurité nationale avait soumis à la Maison Blanche un rapport mettant en garde contre le risque de propagation du nouveau coronavirus aux États-Unis et proposé des options visant à éloigner les Américains du travail et à rester chez eux, et à confiner des villes comme Chicago. Mais la Maison Blanche n'a pris ces mesures que le 13 mars. La Maison Blanche craint que le débat public sur l'épidémie n'affecte l'économie. Fin février, elle a même interdit les experts américains du contrôle des maladies se s'exprimer publiquement sans en avoir reçu l'autorisation du bureau du vice-président Mike Pence.

De leur côté, les médias américains ont demandé : « Entre le 31 janvier et le 13 mars, quelles mesures efficaces la Maison-Blanche a-t-elle prises à part l'interdiction de voyager imposée à la Chine ? ».

(Rédacteurs :Yishuang Liu, 孙晨晨)
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