Dernière mise à jour à 11h14 le 30/06
Les députés de l'Assemblée nationale du Sénégal ont adopté ce lundi deux projets de loi consacrant l'utilisation du bracelet électronique comme mode d'aménagement des peines afin de désengorger les prisons.
L'un de ces textes modifie le code de procédure pénal et introduit l'assignation à résidence avec surveillance électronique comme alternative à la détention provisoire et le placement sous surveillance électronique comme mode d'aménagement des peines.
Le projet de loi a été défendu par le Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Justice, chargé des Droits humains et de la Promotion de la bonne Gouvernance Mamadou Sow.
En commission technique, le ministre sénégalais de la Justice Maître Malick Sall, avant son isolement à cause du COVID-19, avait indiqué que la réforme vient "améliorer" les modes d'aménagements actuellement en vigueur en introduisant le placement sous surveillance électronique.
Il a souligné que l'introduction du placement sous surveillance électronique a également nécessité une adaptation du délit d'évasion, notamment pour réprimer l'enlèvement ou l'altération du dispositif technique de surveillance".
Depuis plusieurs années, les autorités judiciaires sénégalaises souhaitent l'introduction du bracelet électronique afin de lutter contre la surpopulation carcérale.
Des organisations de la société civile et de défense des droits de l'Homme ont organisé ces dernières années plusieurs manifestations pour demander le désengorgement des prisons avec l'introduction de moyens d'allégement des peines.
Afin de contenir la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus au sein des prisons, les autorités ont déja gracié des milliers de prisonniers, mais les prisons du pays restent toujours surpeuplées.