La Tunisie insiste sur l'issue politique globale inter-libyenne sans recours aux armes

En marge de la 38e session de la réunion annuelle des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques, lundi à Tunis, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a réaffirmé la position de son pays rejetant toutes issues militaires et toute forme d'ingérence dans les affaires intérieures de la Libye.

"La Tunisie était toujours fidèle, depuis l'indépendance, à un ensemble de principes et de valeurs sur lequelles repose les priorités de sa politique extérieure et ses orientations de politique", a souligné M. Mechichi, cité par la présidence du gouvernement.

Parmi ces priorités phares, a-t-il insisté, figurent particulièrement peut-être l'adhésion à la légitimité internationale, le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires sous quiconque prétexte.

Le chef de la primature tunisienne a, par ailleurs, estimé que le choix du thème de cette session, à savoir "La Tunisie et son voisinage: pour un partenariat visant à promouvoir la sécurité, la paix et faire progresser le développement de la solidarité", "était dicté par la délicatesse de la circonstance qualifiée de sans précédent aux niveaux régional et international due à l'escalade des tensions, notamment dans le voisinage proche de la Tunisie outre les conflits croissants et les crises humanitaires", a assuré M. Mechichi.

Toutes ces complications et les défis qui s'imposent, a regretté le chef du gouvernement tunisien, ne cesse d'être aggravés avec les répercussions de la propagation de la pandémie liée au nouveau coronavirus (COVID-19).

Dans ce sens, M. Mechichi a souligné que la Tunisie, "rejette toutes formes de solutions militaires et d'ingérence dans les affaires intérieures de la Libye", avant d'appeler à concerter divers efforts pour "faire valoir une voie à un règlement politique global de cette crise à travers un dialogue purement libyen-libyen sous la supervision de l'Organisation des Nations Unies".

Evoquant le volet sécuritaire, le chef du gouvernement tunisien a estimé que le fléau du terrorisme restait à la pointe des défis auxquels la Tunisie est confrontée, appelant dans ce contexte à continuer d'accorder à cette question l'attention qu'elle mérite et à "mettre hors d'état de nuire, tout ce qui peut affecter la sécurité du pays et affecter ses intérêts, en plus de l'intensification des efforts pour mobiliser le soutien des pays frères, en la matière ".