Dernière mise à jour à 10h54 le 13/10
La Commission de l'Union africaine (UA) a annoncé lundi la levée des sanctions interdisant au Mali de participer aux activités du bloc continental, la situation dans le pays s'étant récemment améliorée.
La décision de lever ces sanctions a été prise par le Conseil de paix et de sécurité de la Commission de l'UA au cours de sa dernière réunion, qui portait sur l'évolution de la situation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Le 19 août, la Commission de l'UA a suspendu le Mali du bloc panafricain en raison de la détention forcée de plusieurs dirigeants maliens, dont le président et le Premier ministre du pays.
Selon une déclaration du Conseil de paix et de sécurité du bloc panafricain, qui compte 55 membres, la levée de ces sanctions s'est faite conformément au Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, à l'Acte constitutif de l'UA, à la Déclaration de Lomé de 2000 sur les Changements anticonstitutionnels de gouvernement, et au Cadre d'Ezulwini pour le renforcement de la mise en œuvre des mesures de l'UA dans les situations de changements anticonstitutionnels de gouvernement.
L'UA a également entériné la Déclaration de l'Autorité des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur le Mali, laquelle a été adoptée le 5 octobre 2020 en vue de lever les sanctions imposées au Mali.
Le Conseil a salué "la libération des prisonniers politiques arrêtés le 18 août, dont l'ancien président Ibrahim Boubacar Keita", et a "exhorté le gouvernement de transition à consacrer ses efforts et sa bonne volonté à accélérer l'application de toutes les dispositions stipulées par les mécanismes de transition, y compris en mettant rapidement sur pied un Conseil national de transition (CNT)".
Il s'est également félicité de la nomination et de la mise en place du Gouvernement de transition malien, avec notamment l'investiture le 25 septembre par la Cour suprême du Mali de l'ancien colonel à la retraite Bah N'Daw au poste de président par intérim, et du colonel Assimi Goita à celui de vice-président.
Il a aussi salué la nomination de l'ancien ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane au poste de Premier ministre civil le 27 septembre, ainsi que l'annonce de la nomination des 25 membres du Gouvernement de transition malien.
Le Conseil a décidé de continuer à suivre de près l'évolution de la situation au Mali. Il a demandé au président de la Commission de l'UA d'informer tous les trimestres le Conseil de l'évolution de la situation, et plus particulièrement des progrès de la mise en œuvre de la Charte de transition.