Dernière mise à jour à 09h23 le 09/12
Les Nations unies discutent actuellement avec le gouvernement éthiopien de la manière d'éviter que des travailleurs humanitaires de l'ONU au Tigré soient atteints par des tirs des troupes fédérales à l'avenir, a déclaré un porte-parole de l'ONU.
Stéphane Dujarric, porte-parole en chef du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, n'a toutefois signalé aucune victime parmi les deux membres du personnel international et les deux membres du personnel national qui auraient été ciblés dimanche lors de l'évaluation de l'accessibilité routière des convois d'aide au Tigré.
"L'ONU a eu connaissance des informations selon lesquelles un convoi de l'ONU a été visé par des tirs dans la région du Tigré", a indiqué M. Dujarric. "Ce sont des informations alarmantes, et nous nous engageons au plus haut niveau avec le gouvernement fédéral pour exprimer nos préoccupations et éviter de tels incidents à l'avenir".
De son côté, M. Guterres s'est entretenu par téléphone lundi avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed au sujet de l'incident signalé, a précisé le porte-parole.
"Quant aux détails précis de ce qui s'est passé, ils sont toujours à l'étude et je ne peux pas vraiment entrer davantage dans les détails à ce stade", a-t-il noté lors d'un point de presse régulier.
La semaine dernière, M. Dujarric a annoncé un accord entre le gouvernement éthiopien et les Nations unies pour l'accès aux milliers de civils du Tigré, l'Etat régional le plus septentrional de l'Ethiopie, notamment des personnes déplacées et des réfugiés érythréens qui vivaient dans des camps au Tigré.
Peu de temps après les affrontements entre les troupes fédérales et les rebelles tigréens il y a un mois, les Nations unies ont tenté de parvenir jusqu'aux victimes du conflit et quelque 200 travailleurs humanitaires, principalement du personnel national, de l'organisation mondiale et de ses partenaires humanitaires. Ils sont restés dans la capitale de l'Etat régional, Mekelle, alors que la violence éclatait autour d'eux.