Dernière mise à jour à 10h52 le 02/06
Empreintes d'un dynamisme sans cesse renouvelé et promises à un bel avenir dans une logique de partenariat mutuellement avantageux, les relations diplomatiques entre le Maroc et la Chine ont déjà franchi le cap des 60 ans en 2018 et restent motivées par une volonté des deux pays de travailler de concert et de mettre à profit leurs potentialités et atouts.
Ecrit en chinois, puis traduit en arabe et en français, le livre "Histoire des relations entre le Maroc et la Chine (1958-2018)" du chercheur marocain Nasser Bouchiba invite à revisiter les aspects politiques, commerciaux et culturels des relations sino-marocaines et permet de porter un regard sur un certain nombre de domaines de coopération, tout en procédant à une analyse factorielle et temporelle de ces échanges.
Après la visite historique en Chine du roi Mohammed VI en 2016, les échanges politiques, économiques et culturels ont connu une ascension sans précédent. "Cette période d'accélération m'a incité en ma qualité de chercheur à l'université Sun Yat-sen à Guangzhou à rassembler une littérature conséquente concernant les études entre le Maroc et la Chine et à écrire ce livre, qui retrace 60 ans de relations diplomatiques", a-t-il expliqué dans une récente interview à Xinhua.
Selon l'auteur, nommé en 2012 maître de conférences à l'Institut des langues de l'Université Sun Yat-sen dans le domaine de la gestion stratégique et de l'entreprise, l'ouvrage aborde trois axes principaux sur lesquels reposent des relations entre Beijing et Rabat : politique, commercial et culturel.
Sur le plan politique, les relations bilatérales se sont toujours basées sur les principes de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires internes de l'un ou de l'autre, a-t-il noté.
Sur le volet commercial, et bien que le déficit commercial soit majoritairement en faveur de la Chine, "l'analyse de la structure des importations marocaines montre que le Maroc importe surtout des éléments de production tels que les machines et les équipements essentiels pour l'accélération industrielle et la modernisation de l'agriculture marocaine", a-t-il relevé.
"Nous importons également des équipements et des accessoires de télécommunication qui font que le Maroc est un leader sur le continent africain à la faveur de son partenariat avec le géant des télécoms chinois Huawei", a poursuivi M. Bouchiba. Pour lui, les importations marocaines depuis la Chine sont marquées par une "certaine sagesse de la part des opérateurs économiques marocains".
Au registre culturel, l'auteur de l'ouvrage a noté que depuis 1982, date de la signature de l'accord-cadre de partenariat culturel entre le Maroc et la Chine, les deux pays ont mis en place d'un dispositif "efficace" composé de plans d'actions renouvelés tous les trois ans, ce qui, selon lui, permet une meilleure compréhension mutuelle avec des objectifs précis.
Et de relever que le Maroc abrite le plus grand nombre de points d'enseignement de la langue chinoise en Afrique et dans le monde arabe.
Au sujet de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), le Maroc compte parmi les premiers pays à y avoir adhéré "et les résultats commencent à être visibles, notamment en matière d'investissements industriels et dans le secteur du tourisme", a dit M. Bouchiba.