Dernière mise à jour à 14h30 le 08/06
Le colonel Assimi Goïta a officiellement prêté serment lundi en tant que président de transition devant la Cour suprême du Mali.
Dans son discours, il a assuré être conscient que "les défis sont immenses, car les attentes légitimes du peuple sont grandes".
Le nouveau président de transition malien a prôné la cohésion pour relever tous les défis, notamment l'organisation d'élections justes, crédibles et transparentes dans les délais prévus.
Il a également promis la réduction du train de vie de l'Etat, annonçant la réduction de deux tiers des fonds de souveraineté du président et que la somme économisée sera investie dans la réalisation ou l'amélioration des services sociaux de base.
Selon lui, l'une des missions assignées au futur gouvernement de transition sera d'engager "un dialogue franc et sincère avec tous les syndicats pour apaiser le climat social".
"J'entends imprimer une nouvelle dynamique à la gouvernance du pays. J'affirme ma ferme détermination à relever les défis", a déclaré M. Goïta, soulignant que son pays ne va pas se dérober à ses engagements internationaux.
Nommé vice-président de transition après la mutinerie en 2020 qui a fait démissionner le président d'alors Ibrahim Boubacar Keïta, le colonel Goïta a été proclamé le 28 mai président de transition par la Cour constitutionnelle du Mali suite à la démission de l'ancien président de transition Bah N'Daw.
Le 24 mai, après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de transition formé par l'ex-Premier ministre Moctar Ouane, les militaires avaient arrêté et emmené MM. N'Daw et Ouane dans le camp militaire de Kati, près de Bamako.
En fin d'après-midi du 26 mai, le commandant Baba Cissé, conseiller spécial du colonel Assimi Goïta, avait annoncé que les deux hommes avaient présenté leur démission en présence de l'ex-président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Il avait justifié leur arrestation par "des différends profonds tant sur la forme que sur le fond par rapport au fonctionnement de la transition".
La CEDEAO et l'Union africaine (UA) ont pris des sanctions contre le Mali et exigé la nomination immédiate d'un Premier ministre civil, la formation d'un gouvernement inclusif, le respect de la période de transition fixée à 18 mois et l'organisation d'élections au plus tard le 27 février 2022, auxquelles les dirigeants de l'actuelle transition ne pourront pas se présenter.