Dernière mise à jour à 10h14 le 27/07
Dans un communiqué officiel et via des déclarations de ses dirigeants de premier rang, la puissante centrale ouvrière, L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a manifesté son appui aux décisions du président Kaïs Saïed, à condition de pouvoir toucher des garanties constitutionnelles concrètes quant au maintient du processus démocratique.
La réaction de l'UGTT intervient le lendemain de quatre décisions majeures prises par Kaïs Saïed, notamment le limogeage du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, la suspension des activités de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, parlement), la levée de l'immunité parlementaire ainsi que la prise en main du pouvoir judiciaire (Ministère public).
"Il ne s'agit ni d'une suspension de la Constitution ni une déviation de la légitimité constitutionnelle : nous opérons toujours dans le cadre de la loi", a insisté Kaïs Saïed lors de son allocution de dimanche. Selon lui, ces décisions seraient publiées sous forme de décrets.
En effet, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri, a souligné l'impératif de "faire accompagner les mesures prises par le président de la République, Kaïs Saïed, par des garanties constitutionnelles", a-t-il commenté.
"La centrale syndicale aspire à dépasser la crise en évitant, au maximum, les éventuels dégâts (...) nous exigeons des garanties, et je pense que les mesures exceptionnelles, seules, ne résolvent pas les problèmes du pays", a ajouté M. Tahri, intervenue dans une émission-débat sur les ondes de la radio privée Mosaïque.
Parmi les garanties réclamées figurent, entre autres, la fixation d'un délai pour la mise à exécution des décisions annoncées, dimanche, pour espérer trouver une issue pacifique à la crise politico-constitutionnelle actuelle.
Dans un communiqué, l'UGTT a mis en garde contre tout recours à la violence en exprimant son refus total à ce qu'elle qualifie de "règlements des comptes".
En réunion permanente, depuis dimanche, Le bureau exécutif de la centrale syndicale a appelé à "garder l'Institution militaire en dehors des tiraillements politiques afin de pouvoir protéger le caractère civil de l'Etat".
Suite aux décisions du président Kaïs Saïed, diverses réactions ne cessent de faire surface avec deux camps, clairement opposés : les sympathisants du chef de l'Etat et des partis politiques qui le soutiennent d'un côté, et les partisans du parti islamiste Ennahdha, principal allié du gouvernement de Hichem Mechichi et majoritaire au parlement.
Dans ce sens, le secrétaire général du Courant démocrate, Ghazi Chaouachi, pense que "l'article 80 de la Constitution ne permet pas au président de la République de prendre de telles décisions (...) Saïed a dépassé ses prérogatives, en activant cet article".
"Je ne pense pas, a-t-il déclaré à Mosaïque, que Said ait l'intention d'enfreindre la loi, mais son interprétation de l'article 80 doit être révisée".
Et d'expliquer que "le gouvernement Mechichi a échoué à mettre fin à cette crise d'autant plus que les Tunisiens sont sortis pour manifester, et nous les soutenons. La solution doit être inspirée de la Constitution pour éviter le pire des scénarios".
Mustapha Ben Ahmed, dirigeant du parti Tahya Tounes (parti de l'ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed), a estimé, quant à lui, que la solution pour dépasser la crise actuelle ne serait possible que via l'instauration d'un gouvernement de salut national.
Ben Ahmed a réclamé l'élaboration d'une feuille de route politique claire et visible à toutes les parties concernées outre l'amendement de certaines réglementations, particulièrement, celles relatifs au code électoral.
Du côté d'Ennahdha, ce parti a qualifié les décisions du chef de l'Etat de "coup d'Etat contre la révolution et contre la Constitution", selon les propos de son chef, Rached Ghannouchi qui préside également l'Assemblée des représentants du peuple.
Le président du parlement a observé un sit-in devant la siège du parlement, lundi matin avant de quitter finalement les lieux, après avoir été empêché d'y accéder par des unités militaires depuis la nuit de dimanche.
Dans un communiqué officiel à l'issue d'une réunion à distance, ce lundi, le bureau de l'ARP a affirmé à l'unanimité son rejet absolu "et sa ferme condamnation de ce qui a été annoncé par le chef de l'Etat Kaïs Saïed tout en considérant toutes ses décisions invalides et impliquent une grave violation de la Constitution".
"L'Assemblée des représentants du peuple considère le président Kaïs Saïed comme principal responsable de toutes les conséquences juridiques et pénales de ses décisions", lit-on dans le communiqué.
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