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Qui sont les principaux coupables de « l'échec à l'américaine » face à la COVID-19 ? - La « méthode de la victoire spirituelle » de l'auto-illusion(4)

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.07.2021 10h18

Récemment, des médias américains ont classé les États-Unis au premier rang de leur « classement mondial de la lutte contre l'épidémie » en modifiant les indicateurs d'évaluation. Ironiquement, le nombre de nouveaux cas confirmés, de cas hospitalisés, de décès et d'autres indicateurs clés de la situation épidémique aux États-Unis ont dans le même temps sérieusement rebondi. L'augmentation des cas d'infection dans les 50 États américains est à la hausse, alors que dans le même temps la croissance du taux de vaccination contre la COVID-19 est presque stagnante. En comparant cet absurde classement de la lutte contre l'épidémie avec la situation épidémique cruelle, il n'est pas difficile de voir que certaines personnes aux États-Unis cherchent par tous les moyens de dissimuler l'anxiété de leur propre échec de riposte à l'épidémie. C'est aussi la raison fondamentale pour laquelle certains politiciens américains stigmatisent délibérément l'épidémie, étiquettent le virus et politisent le traçage de sa source, afin de tenter de faire porter le chapeau de leur propre responsabilité à d'autres pays.

Cependant, peu importe jusqu'à quel point certains politiciens américains peuvent planifier leurs actes, ils ne pourront pas se débarrasser des chaînes des problèmes sociaux des États-Unis. Les problèmes sociaux profondément enracinés dans ce pays sont un piège imparable pour la riposte à l'épidémie aux États-Unis. A un niveau plus profond, le fossé racial, le fossé entre les riches et les pauvres et la déchirure sociale sont les raisons importantes de l'échec de la lutte contre l'épidémie aux États-Unis. Que ce soit dans le passé ou aujourd'hui, l'inaction et le comportement désordonné de certains politiciens américains non seulement répondent à la réalité de la déchirure sociale, mais renforcent également le traumatisme de celle-ci, entraînant les États-Unis dans un cercle vicieux de « détérioration, atténuation et rebond » de l'épidémie.

Aux États-Unis, où la société est profondément déchirée, « Unissons-nous pour combattre l'épidémie » est aujourd'hui un slogan bien lointain. « Tous comme les gens, un pays montrera son vrai visage en temps de crise. Sans unité, cette crise montre à quel point les Américains ont "gardé une distance sociale" dans la dimension politique depuis des décennies », a déclaré Nick Bryant, correspondant de la BBC aux États-Unis, appuyant là où ça fait mal. En avril de cette année, les résultats d'un sondage publié par NBC ont montré que 82% des Américains interrogés pensaient que les États-Unis étaient divisés et que les tensions raciales et politiques augmentaient. Francis Fukuyama, un politologue américain de renom, a souligné que face à une épidémie sans précédent, les Américains auraient dû mettre de côté leurs différences et répondre dans l'unité, mais qu'au contraire, d'une manière générale, l'épidémie « a exacerbé la polarisation politique aux États Unis ».

Aux États-Unis, où le fossé racial s'est agrandi, le processus de lutte contre l'épidémie s'apparente davantage à une « histoire sur les inégalités ». Par rapport aux Blancs, le risque d'infection, d'hospitalisation et de décès des minorités ethniques aux États-Unis est beaucoup plus élevé, mais le taux de vaccination est beaucoup plus faible. En juin de cette année, les Centres de contrôle et de de prévention des maladies américains ont montré que chez les Latino-américains, le risque d'infection était 2 fois plus élevé que chez les Blancs, que le risque d'hospitalisation était 2,8 fois celui des Blancs, et que le risque de décès était 2,3 fois celui des Blancs. Les données du centre ont également montré qu'au 12 mai, le taux de vaccination des Américains blancs était 66% plus élevé que celui des Latino-américains et 56% plus élevé que celui des Afro-Américains. Samantha Atiga, membre de la Kaiser Family Foundation, une organisation américaine de recherche sur les politiques de santé, souligne que l'expérience d'être traité injustement fait que les Afro-américains font difficilement confiance aux institutions médicales. « Il s'agit d'un problème de racisme structurel, qui a son origine dans les derniers siècles », a-t-elle noté. Récemment, David Ashe, directeur exécutif du centre d'innovation en soins de santé de la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie, a exprimé les mêmes sentiments après avoir terminé des recherches sur les différences ethniques de l'épidémie.

Aux États-Unis, où l'écart entre les riches et les pauvres se creuse, le montant de la richesse détermine le montant du droit de l'individu à la vie et à la santé. De nombreuses familles américaines doivent faire face à la dure réalité qu'elles n'osent pas suivre un traitement parce qu'elles n'ont pas d'assurance médicale. Philip Allston, rapporteur spécial des Nations Unies sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme, souligne que les pauvres aux États-Unis subissent le coup le plus sévère de la COVID-19, et sont plus susceptibles d'être infectés par le virus et d'avoir un taux de mortalité élevé. L'épidémie a encore creusé le fossé entre les riches et les pauvres aux États-Unis : alors même que des dizaines de millions d'Américains ont perdu leur emploi et leurs revenus à cause de l'épidémie, la richesse de plus de 650 milliardaires a augmenté de 1 300 milliards de dollars au cours de la dernière année. Frank Clement, directeur exécutif de l'organisation américaine pour l'équité fiscale, a souligné : « la crise épidémique écrase les personnes de couleur et les travailleurs à faible revenu aux États-Unis, tandis que presque tous les milliardaires blancs ont vu une augmentation de leur richesse ».

L'épidémie est devenue un amplificateur et un catalyseur des problèmes sociaux américains, exposant une crise à l'américaine typique. Les États-Unis, dont la société est si déchirée, sont voués à l'échec dans la lutte contre l'épidémie. Pousser les États-Unis à la première place du « classement mondial de la lutte contre l'épidémie » n'est qu'une « méthode de victoire spirituelle » d'auto-illusion. Pour certains politiciens américains obsédés par les voies tortueuses, revenir à la réalité dès que possible, faire face aux problèmes carrément, faire preuve de courage et faire son introspection est la bonne voie. Vouloir à tout prix faire porter le chapeau aux autres ne fera qu'augmenter son propre chagrin.

Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)

Voir aussi:

1.Respecter la science et défendre la justice sont ce que les gens veulent - La manipulation politique pourra difficilement cacher le fait que les États-Unis ne sont pas efficaces dans la lutte contre l'épidémie (1)

2.L'égoïsme et les préjugés portent gravement atteinte à la situation mondiale de lutte contre l'épidémie - La manipulation politique pourra difficilement cacher le fait que les États-Unis ne sont pas efficaces dans la lutte contre l'épidémie (2)

3.Qui sont les principaux coupables de « l'échec à l'américaine » face à la COVID-19 ? - La manipulation politique pourra difficilement cacher le fait que les États-Unis ne sont pas efficaces dans la lutte contre l'épidémie (3)

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Ying Xie)
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