Dernière mise à jour à 09h40 le 26/07
Le nouveau coronavirus a besoin d'un traçage de son origine, tout comme le virus politique, a déclaré le conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi, dimanche à Chengdu.
M. Wang a fait ces remarques lors d'une rencontre avec la presse en compagnie du ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto, en réponse à une question sur la façon dont la Chine considère le fait qu'un petit nombre de pays utilisent le traçage de l'origine du nouveau coronavirus comme prétexte pour attaquer et salir la Chine.
Le traçage de l'origine de la COVID-19 est une question scientifique sérieuse, qui devrait être étudiée par les scientifiques afin de mieux se prémunir contre les risques futurs, a noté M. Wang.
D'après M. Wang, tous les ministres des Affaires étrangères qu'il a rencontrés sont d'accord pour dire que le traçage de l'origine ne doit pas être instrumentalisé par la politique. Il ne doit pas être utilisé pour accabler un pays, encore moins pour diviser la communauté internationale, a-t-il ajouté.
"Ce n'est que lorsque nous nous unirons que nous pourrons vraiment vaincre le virus", a-t-il déclaré.
"Qu'il s'agisse de faire référence ouvertement au coronavirus en tant que 'virus de Wuhan' ou de se retirer ouvertement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les Etats-Unis ont tenté dès le début de politiser l'épidémie, de stigmatiser le virus et d'utiliser le traçage de son origine comme un outil. La partie américaine a ignoré le travail acharné des scientifiques et utilisé des moyens de renseignement pour mener à bien ce soi-disant traçage de l'origine, en mettant en avant la 'théorie de la fuite de laboratoire' qui présume de la culpabilité ", a déclaré M. Wang.
"Le but des Etats-Unis est clair. Il s'agit de déplacer la responsabilité de leur réponse ratée à l'épidémie et d'atteindre l'objectif politique de discréditer et de réprimer d'autres pays", a déclaré M. Wang, ajoutant qu'il est nécessaire d'enregistrer cette page peu glorieuse dans les annales de la lutte de l'humanité contre l'épidémie.
Soulignant que la Chine a toujours participé à la coopération internationale en matière de traçage de l'origine avec une attitude ouverte, M. Wang a déclaré que la Chine avait invité à deux reprises les experts de l'OMS à mener des recherches conjointes sur le traçage de l'origine et avait fait de grands efforts à cette fin.
Selon M. Wang, les experts se sont rendus dans tous les endroits qu'ils ont demandé à voir et ont rencontré tous ceux qu'ils voulaient rencontrer. Ils sont parvenus à la conclusion scientifique qu'une fuite de laboratoire était extrêmement improbable et ont formulé des recommandations importantes telles que "la recherche de cas précoces dans divers endroits et pays du monde" et "l'étude de la possibilité d'une transmission du virus par la chaîne du froid".
"La prochaine phase du traçage devrait s'appuyer sur ces éléments et étudier les cas précoces dans de nombreux pays du monde", a indiqué M. Wang. Il a noté que des experts médicaux et des experts en recherche scientifique chinois avaient tenu une conférence de presse pour clarifier une série de rumeurs avec des faits et des données et préciser la position solennelle de la Chine de manière scientifique il y a quelques jours.
Soulignant que les virus politiques doivent également faire l'objet d'une recherche de leurs origines, M. Wang a noté que le secrétariat de l'OMS avait notifié à ses Etats membres un plan de travail pour une recherche de l'origine de deuxième phase. Ce plan a surpris les scientifiques, car il est incompatible avec les exigences de la résolution de la 73e Assemblée mondiale de la santé. Il ignore également les conclusions et les recommandations du rapport de recherche conjoint de la première phase.
Il semble que lorsque les Etats-Unis sont revenus à l'OMS, ils n'ont pas cherché à se joindre à la lutte internationale contre l'épidémie, mais ont continué à propager des virus politiques par le biais de la plate-forme, a ajouté M. Wang.
Il a déclaré qu'en tant que pays indépendant et souverain, la Chine n'acceptera pas et ne peut pas accepter un plan de travail qui n'est pas un véritable plan pour trouver le virus, mais un plan pour discréditer la Chine.
Jusqu'à présent, près de 60 pays ont envoyé des lettres à l'OMS, acceptant les résultats de la première phase de recherche de l'origine du virus et s'opposant à la tentative de politiser la recherche de son origine, a noté M. Wang.
Il a réaffirmé que le traçage de l'origine nécessitait la coopération plutôt que le discrédit, la vérité plutôt que le mensonge, et le respect de la science plutôt que la manipulation politique. Il a ajouté que la Chine continuerait à soutenir et à participer à la coopération mondiale en matière de traçage de l'origine dans un esprit d'ouverture, de transparence, de science et de coopération.