Dernière mise à jour à 13h40 le 04/10
L'Algérie a décidé de prendre des mesures sévères à l'encontre des commerçants et autres mandataires qui seraient impliqués dans des actes de spéculation sur les prix, et ce en adoptant des peines allant jusqu'à 30 ans d'emprisonnement.
"Le président (Abdelmadjid) Tebboune a chargé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, d'élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation (...), avec des peines allant jusqu'à 30 ans pour ceux qui jouent avec le gagne-pain des Algériens", a indiqué dimanche dans un communiqué la présidence de la République, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres.
Ces derniers mois, le pouvoir d'achat des Algériens est mis à rude épreuve, compte tenu de la hausse vertigineuse des prix de certains produits de grande consommation, rappellent des observateurs locaux.
Face à une telle situation, le président Tebboune a donné le 25 septembre dernier, des instructions pour l'élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base à laquelle s'adonnent des "parasites et des intrus qui tentent d'épuiser les moyens de l'Etat en créant des pénuries".
Trois jours plus tard, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a annoncé que les services de son ministère étaient en train de réviser certains textes de loi, en vue de "criminaliser" le phénomène de spéculation.