Dernière mise à jour à 09h05 le 14/10
Le gouvernement somalien a rejeté une proposition de l'Union africaine (UA) concernant une mission de stabilisation conjointe avec les Nations Unies pour diriger les opérations de maintien de la paix dans le pays.
Il a jugé mardi que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPSUA) n'avait pas pris en compte le point de vue de la Somalie, dont celui de la création d'une équipe technique conjointe pour évaluer la meilleure option pour le pays.
Mogadiscio a ajouté qu'il désapprouvait fortement de telles propositions, affirmant que l'organisme panafricain aurait dû s'en tenir à son plan initial dans le cadre du plan de transition pour la Somalie, au lieu d'approuver cette mission de stabilisation multidimensionnelle UA-ONU en Somalie.
"Le gouvernement fédéral de la Somalie exprime sa profonde préoccupation face au mépris persistant du CPSUA pour la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de la Somalie en poursuivant à plusieurs reprises un programme qui sape l'agenda du CPSUA et viole les droits fondamentaux d'un Etat membre", a déclaré le ministère somalien de la Défense dans un communiqué.
Dans le cadre du plan de transition pour la Somalie, la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) est chargée de veiller à ce que la police somalienne soit suffisamment équipée pour se préparer à assumer l'entière responsabilité du maintien de l'ordre dans le pays lorsque l'AMISOM partira l'an prochain.
Cette déclaration du ministère somalien de la Défense survient après que le CPSUA a approuvé le déploiement d'une mission hybride UA-ONU en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui garantira un financement pluriannuel prévisible et durable pour la future mission, grâce à des contributions évaluées par l'ONU.
L'AMISOM, dont le mandat doit expirer en 2022, est une opération de soutien à la paix avec près de 20.000 personnels sur le terrain, issus principalement du Kenya, d'Ethiopie, d'Ouganda, du Burundi et de Djibouti.