Dernière mise à jour à 08h59 le 18/10
L'Algérie a décidé de mettre en place des mesures strictes à l'encontre des commerçants et autres mandataires qui seraient impliqués dans des actes de spéculation sur les prix, et ce en adoptant des peines allant jusqu'à la perpétuité dans certains cas.
Le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors d'un conseil des ministres tenu dimanche à Alger, la "révision du code pénal pour l'adapter à la nouvelle conception de l'échelle des peines renforcées, notamment celles décidées pour lutter contre la spéculation, lesquelles peuvent aller jusqu'à 30 ans de prison et la perpétuité dans certains cas".
Avant d'arriver aux dispositions coercitives, le chef de l'Etat a, selon un communiqué ayant sanctionné les travaux du conseil, "enjoint au ministre du Commerce de sensibiliser les commerçants et la société civile sur la loi sur la lutte contre la spéculation et de la présenter aux citoyens via les médias, pour faire la distinction entre le stockage organisé à des fins commerciales et le stockage visant à créer la pénurie ou engendrer une hausse des prix".
Ces derniers mois, le pouvoir d'achat des Algériens est mis à rude épreuve, compte tenu de la hausse vertigineuse des prix de certains produits de grande consommation, rappellent des observateurs locaux.
Face à une telle situation, le président Tebboune a donné le 25 septembre dernier, des instructions pour l'élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base à laquelle s'adonnent des "parasites et des intrus qui tentent d'épuiser les moyens de l'Etat en créant des pénuries".
Trois jours plus tard, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a annoncé que les services de son ministère étaient en train de réviser certains textes de loi, en vue de "criminaliser" le phénomène de spéculation.