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Les ateliers Luban, mécanisme de formation chinois, aident l'Afrique à se doter de grands talents locaux

Xinhua | 01.12.2021 09h04
  • Les ateliers Luban, mécanisme de formation chinois, aident l'Afrique à se doter de grands talents locaux

    1/4De nouveaux équipements dans l'Atelier Luban en Ethiopie. (Photo fournie par l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin)

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    2/4Le Dr. Charles Mwaniki (au centre), doyen de l'Ecole d'ingénierie et de technologie à l'université de Machakos, montre comment mettre en place des réseaux Wifi et Bluetooth aux étudiants Peter Kariuki (à droite) et Owen Alikula, à l'Atelier Luban de Machakos, au Kenya, le 19 mai 2021. (Xinhua/James Asande)

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    3/4Des enseignants et étudiants kenyans participent ensemble à une formation à Tianjin, en Chine. (Photo fournie par l'Institut professionnel municipal de Tianjin)

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    4/4Des étudiants dans l'Atelier Luban en Afrique du Sud suivent une formation sur l'Internet des objets. (Photo fournie par l'Institut professionnel de Tianjin)

Il y a plus de deux mille ans, un grand artisan chinois nommé Luban a inventé une série d'outils efficaces, cristallisant la sagesse des anciens travailleurs chinois.

Le temps passe et le monde change. Aujourd'hui, avec l'esprit et la sagesse d'artisans orientaux, les ateliers Luban s'installent petit à petit en Afrique, pour y renforcer le développement de la formation professionnelle.

Faisant partie des "huit initiatives majeures" avancées en 2018, lors du sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), ils sont devenus des pionniers de la coopération sino-africaine en matière d'enseignement professionnel. Leur existence a consolidé les acquis de la coopération bilatérale et favorisé la formation de talents en Afrique.

FORMATION DES ENSEIGNANTS D'ABORD

"Les ateliers Luban ont pour l'objectif de former systématiquement les enseignants des pays partenaires, pour qu'ils acquièrent d'abord les techniques professionnelles et comprennent les concepts professionnels chinois avancés. Ils les transmettent à leur tour aux étudiants de leur prore pays et forment ainsi de jeunes talents dotés de compétences techniques qui sont nécessaires pour le développement socio-économique local", a déclaré Yang Yan, directeur adjoint du Centre de recherche et de promotion des ateliers Luban à Tianjin.

Le 14 décembre 2019, l'Atelier Luban au Kenya, conjointement créé par l'Institut professionnel municipal de Tianjin et l'Université Machakos au Kenya, a ouvert ses portes. Il s'agit du deuxième du genre créé par la Chine en Afrique, après celui de Djibouti.

Selon Li Yan, directeur de l'Institut professionnel municipal de Tianjin, des disciplines telles que l'informatique en nuage et la cybersécurité ont été intégrées au programme d'enseignement de premier cycle du Kenya après la création de cet atelier, comblant donc une lacune du système éducatif du pays.

Peu après l'ouverture de l'atelier, la pandémie de COVID-19 est survenue, sans pour autant que s'interrompe la formation des enseignants. "Avant la pandémie, nous avons invité six enseignants de l'Université Machakos à venir suivre une formation professionnelle axée sur les technologies de routage et de commutation, de stockage, de l'informatique en nuage et de contrôle de l'Internet des objets. A présent, nous communiquons avec eux par Internet", a dit M. Li.

Selon les données fournies par le Centre de recherche et de promotion des ateliers Luban à Tianjin, la Chine a mis en place onze ateliers Luban dans dix pays africains et a formé plus de 200 enseignants africains via des canaux en ligne et en présentiel.

ENSEIGNEMENT DE THEORIE ET DE PRATIQUE

Pour Tabor Tamiru, étudiant à l'Université des sciences et technologies d'Addis-Abeba (AASTU), les expériences précédentes étaient principalement théoriques, mais pas pratiques. "Cet atelier nous offre l'accès à la pratique, il nous fera comprendre pleinement chaque technologie", a-t-il indiqué.

Le 28 avril 2021, l'Atelier Luban en Ethiopie, conjointement créé par l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin et l'Université technique éthiopienne, a ouvert ses portes.

"Auparavant, nous travaillions avec d'autres machines et ces types de machines avancées n'étaient pas disponibles pour nous, et pour cette raison, la plupart des démonstrations concernant ces technologies avancées ont été principalement apprises par la simulation et des démonstrations en ligne. Mais maintenant, physiquement, nous avons les instruments et la plupart de nos professeurs et de nos étudiants sont équipés de technologies avancées et de compétences du XXIe siècle", s'est félicité le président de l'Université technique éthiopienne, Teshale Berecha.

Du côté des partenaires chinois, un responsable du Bureau des échanges internationaux de l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin estime que l'Atelier Luban en Ethiopie s'engage à cultiver des talents dans le domaine de l'intelligence artificielle. "Cette cible est en parfaite adéquation avec les besoins locaux de développement socio-économique, et permet de fournir des enseignants professionnels et des talents techniques en la matière aux pays d'Afrique de l'Est", a-t-il ajouté.

INTEGRATION DE LA PRODUCTION ET DE L'EDUCATION

"Notre programme et notre modèle d'enseignement sont personnalisés et systématiquement conçus en fonction des caractéristiques éducatives et des conditions existantes de l'Afrique du Sud, en tenant compte des besoins locaux de l'industrie et en talents", a noté Liu Bin, président de l'Institut professionnel de Tianjin. Moins d'un mois après l'inauguration de l'Atelier Luban en Afrique du Sud, près de 100 enseignants et stagiaires ont réalisé des formations pratiques et des projets innovants, attirant près d'un millier de visiteurs.

Le 16 décembre 2019, l'Atelier Luban en Afrique du Sud, mis en place conjointement par l'Institut professionnel de Tianjin et l'Université polytechnique de Durban en Afrique du Sud, a été inauguré. Cet atelier, qui dispose de tout l'équipement nécessaire, répond aux besoins pratiques des étudiants.

Même au milieu de la pandémie de COVID-19, l'Atelier Luban en Afrique du Sud a également joué un rôle unique. L'équipe du corps professoral de l'Université polytechnique de Durban a utilisé la technologie d'impression 3D apprise en Chine et l'équipement de fabrication additive dans l'atelier pour produire rapidement 8.000 masques de protection, qui ont été distribués gratuitement aux hôpitaux, établissements de soins pour personnes âgées et agences de secours d'urgence locales.

La Chine a travaillé dur pour trouver des moyens de réduire la pauvreté et de créer des emplois en Afrique. L'Atelier Luban en Afrique du Sud devrait devenir un moyen efficace pour les jeunes sud-africains d'acquérir des compétences et fournir davantage de talents de qualité aux projets de coopération entre les deux pays.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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