Dernière mise à jour à 08h56 le 24/12
La croissance de l'économie camerounaise commence à se redresser après le ralentissement de 2020, sous l'effet d'un regain de la demande intérieure et de la reprise mondiale, selon une note de conjoncture du Fonds monétaire international (FMI), rendue publique mercredi soir.
Au terme des entretiens à distance avec les autorités du pays, du 2 au 22 décembre, l'institution financière table ainsi sur un rebond de 3,5% pour l'ensemble de l'année, contre 0,5% en 2020 du fait de la pandémie de COVID-19 et des menaces sécuritaires, alors que l'inflation devrait rester modérée. Dans cette perspective optimiste, la croissance atteindrait 4,5% en 2022 et dépasserait 4,8% à partir de 2023.
Le FMI indique néanmoins que "les perspectives économiques à moyen terme sont favorables mais entourées d'une incertitude considérable". D'où, selon lui, la nécessité d'un ensemble de mesures et de politiques visant à renforcer la discipline budgétaire, de remédier d'urgence aux risques budgétaires posés par des entreprises publiques et d'accélérer la mise en œuvre de réformes structurelles.
Pour le FMI, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour veiller à ce que toutes les recettes et les dépenses publiques soient inscrites au budget. Parallèlement, il invite les autorités à continuer d'œuvrer pour réduire les risques budgétaires à travers une meilleure gestion des entreprises publiques et des passifs conditionnels, mais aussi l'accélération des efforts de restructuration de la Société nationale de raffinage, victime d'un grave incendie ayant, le 31 mai 2019, détruit l'essentiel de son outil de production.
Invitant également à apurer les dettes croisées entre les entreprises publiques et l'Etat, le FMI prône par ailleurs l'intensification des réformes structurelles afin d'améliorer la gouvernance et la transparence, et des progrès constants sur le plan des réformes structurelles afin de favoriser la participation d'une plus grande part de la population à l'activité économique.