Dernière mise à jour à 09h15 le 08/02
La Côte d'Ivoire a salué la décision prise par l'Union africaine (UA) pour inscrire la nutrition comme le thème de l'année 2022 du bloc, au terme de sa 35e réunion ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est tenue samedi et dimanche à Addis-Abeba, en Ethiopie.
"La Côte d'Ivoire a conduit avec détermination le plaidoyer et son président, Alassane Ouattara, se félicite de la décision majeure prise par les chefs d'Etat africains pour inscrire la nutrition comme thème de l'année 2022 de l'UA", indique une note d'information de la présidence ivoirienne transmise dimanche à Xinhua.
Une année dédiée à la nutrition permettra, selon la présidence ivoirienne, "d'engager les Etats africains à renforcer, créer et maintenir un environnement institutionnel, politique et financier durable et propice à la nutrition et à la sécurité alimentaire et à mieux coordonner les efforts nationaux, régionaux et continentaux".
"La malnutrition est un fléau qui menace encore et toujours notre continent", a souligné la présidence, expliquant que plus de 230 millions de personnes en Afrique ont souffert de la faim ou de sous-alimentation en 2020.
"Un Africain sur cinq est malnutri et, dans le même temps, le surpoids, l'obésité et les maladies chroniques non transmissibles liées à la qualité des régimes alimentaires augmentent rapidement", a-t-elle déploré.
A l'en croire, la malnutrition touche particulièrement les enfants avec des conséquences néfastes sur leur développement physique, mental, cognitif et physiologique. En outre, avec des effets négatifs sur le développement du capital humain, elle contribue à accentuer les retards dans la lutte des Etats africains pour le développement économique et social.
"La sous-nutrition infantile pourrait faire perdre à nos pays de 1,9% à 16,5% de leur produit intérieur brut (PIB)", a prévenu la présidence.
"Ce coût humain doit nous interpeller et nous inciter à l'action", a-t-elle relevé, non sans insister sur la nécessité d'un "changement systémique" à travers des systèmes alimentaires sains et durables, des systèmes de santé résilients et solides, des systèmes d'assainissement et d'approvisionnement en eau potable inclusifs, ainsi que des systèmes éducatifs et de protection sociale efficaces pour l'amélioration de la nutrition.