Dernière mise à jour à 10h43 le 11/09
Trois ans après le Grand Dialogue National, organisé pour trouver une solution définitive à la crise séparatiste, la lutte sanglante entre l'armée et les milices séparatistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun se poursuit.
Cependant ces derniers mois, des groupes armés séparatistes ont multiplié des attaques contre des civils et des soldats, ainsi que des établissements publics du pays. En témoigne l'incendie qui s'est déclaré en juin à l'hôpital du district de Mamfe (Sud-Ouest), condamné fermement par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Du 30 septembre au 4 octobre 2019, à Yaoundé, capitale du pays, le président camerounais Paul Biya avait réuni les leaders politiques et traditionnels de toutes les régions du pays et la société civile lors du Grand Dialogue National, afin de présenter un plan de résolution de la crise anglophone par des moyens pacifiques et durables.
Les participants du dialogue avaient demandé une accélération de la décentralisation et l'octroi d'un statut spécial aux régions anglophones, autant de mesures que le chef de l'Etat a mandaté pour être mises en oeuvre sur le terrain. ils avaient également demandé que la fête nationale du 20 mai soit célébrée dans les régions à tour de rôle.
Les participants avaient également souhaité l'accélération de la décentralisation avec un statut spécial pour les régions anglophones, toutes choses dont le chef de l'Etat a prescrit l'application sur le terrain.
M. Biya avait ordonné l'arrêt des poursuites contre 333 détenus, dont un nombre important de séparatistes, après le dialogue.