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La construction de Zone de libre-échange continentale africaine a de larges perspectives

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.03.2023 15h20

Le 23 janvier, le port nigérian en eau profonde de Lekki, qui a bénéficié d'investissements chinois, et qui a été construit et exploité par des entreprises chinoises, a été mis en service.

Lors du 36e Sommet de l'Union africaine qui vient de s'achever, la « zone de libre-échange » est devenue un sujet brûlant parmi les participants, démontrant la détermination du continent africain à favoriser l'intégration économique.

Selon la mise en œuvre du premier plan décennal de l'Agenda 2063 de l'Union africaine (2014-2023), l'Afrique a fait des progrès dans l'accélération de la construction de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et la promotion d'un développement économique et social durable. À l'heure actuelle, 54 pays membres de l'Union africaine ont signé l'Accord sur la ZLECAf. En novembre 2022, 44 États membres avaient déposé leurs instruments de ratification. Depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce, cet accord est devenu celui qui compte le plus grand nombre de pays participants.

La Banque mondiale et le secrétariat de la ZLECAf ont précédemment publié un rapport selon lequel, avec la mise en œuvre intégrale de l'Accord sur la ZLECAf et la normalisation des investissements et de la concurrence, l'Afrique devrait augmenter ses revenus de 571 milliards de dollars, créer 18 millions de nouveaux emplois et encourager 2,5% de la main-d'œuvre à entrer dans les industries émergentes, sortant ainsi 50 millions de personnes de l'extrême pauvreté d'ici 2035.

Dans une interview accordée à notre journaliste, Yang Baorong, directeur du Bureau de recherche économique de l'Académie chinoise des études africaines, a souligné que l'engagement du continent africain à soutenir la construction de cette zone de libre-échange est un signal positif pour la mondialisation économique et l'économie mondiale et la coopération commerciale et une réponse au plaidoyer de certains pays en faveur du « découplage » et de la « rupture de la chaîne ».

Des défis qui ne peuvent être ignorés

Lors du 36e Sommet de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de l'Union Africaine, a souligné que la situation internationale est pleine d'incertitudes, que les conflits géopolitiques s'intensifient et que le système de gouvernance économique mondiale est confronté à des défis et à d'autres facteurs qui ont un impact profond sur l'Afrique. Il a en conséquence exhorté les dirigeants africains à se concentrer sur les principaux objectifs à atteindre en Afrique, notamment l'accélération de la construction de la ZLECAf, la promotion de l'intégration africaine et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

Yang Baorong a pour sa part noté qu'à l'heure actuelle, la construction de la ZLECAf doit se poursuivre tant sur le plan interne qu'externe.

En interne, il faut premièrement résoudre le problème de l'homogénéité des structures industrielles entre les pays. La construction de la zone de libre-échange dépend du degré élevé de synergie entre les pays de la région en termes de production, de commerce, de logistique et de flux humains. L'Union africaine doit renforcer les arrangements institutionnels à cet égard et accroître la synergie et la complémentarité des industries entre les pays membres. Deuxièmement, il faut continuer à améliorer le niveau des infrastructures et de l'environnement des affaires.

D'un point de vue extérieur, il faut premièrement éviter l'ingérence des tendances idéologiques de la « mondialisation » et de l'« anti-mondialisation », de consolider davantage le consensus sur la promotion du développement par la coopération, d'accélérer le processus d'intégration et de s'intégrer dans la vague de la mondialisation économique. Deuxièmement, la ZLECAf doit améliorer sa capacité à recevoir des technologies, des capitaux et des marchés en provenance du marché mondial afin d'attirer davantage de capitaux et de technologies.

Une coopération sino-africaine en perspective

Ces dernières années, sous la direction du Forum sur la coopération sino-africaine et du mécanisme de construction conjointe de l'initiative « La Ceinture et la Route », la Chine et l'Afrique ont mené une coopération globale dans les domaines des infrastructures, de la santé, de l'éducation, de l'agriculture, de la protection de l'environnement et de la d'autres domaines, ce qui a considérablement amélioré le niveau d'infrastructure et de facilitation des échanges dans les pays africains et fourni une assistance pour la construction de la ZLECAf. Comme l'a dit Charles Okechukwu Onunaiju, directeur du Centre d'études chinoises du Nigeria, l'établissement officiel de la ZLECAf est une étape importante dans le processus d'intégration africaine. Ces dernières années, la Chine a promu la coopération sino-africaine en matière de capacité de production et la construction de l'initiative « La Ceinture et la Route », ce qui est pleinement conforme à la vision de développement de l'Afrique. L'Afrique espère désormais que la Chine continuera d'investir dans la construction d'infrastructures et d'améliorer la connectivité régionale.

Les données montrent que la Chine a été le plus grand partenaire commercial de l'Afrique pendant 13 années consécutives depuis 2009. Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine a aidé les pays africains à ajouter et à moderniser plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres de routes, près de 1 000 ponts, près de 100 ports et 66 000 kilomètres de lignes de transmission et de transformation d'électricité. À l'heure actuelle, 52 pays africains et la Commission de l'Union africaine ont signé des documents de coopération « La Ceinture et la Route » avec la Chine, et le Centre de conférence de l'Union africaine, le siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, les chemins de fer Mombasa-Nairobiet Addis Abeba-Djibouti et d'autres projets phares de la coopération sino-africaine continuent d'émerger.

De son côté, Li Xinji, directeur de la Division de l'énergie, des infrastructures et des services de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, a souligné que les réalisations de la coopération dans la construction conjointe de l'initiative « La Ceinture et la Route » ont apporté de nombreux avantages à la construction de la ZLECAf et le processus d'intégration économique. Dennis Mwaba, expert en ingénierie à l'Université de Zambie, a pour sa part noté que l'aide de la Chine a encore amélioré la connectivité de l'Afrique, la construction d'infrastructures transfrontalières et interrégionales, considérablement favorisé la facilitation du commerce et des investissements et l'intégration économique de l'Afrique, et apporté des opportunités de développement de l'industrialisation aux pays africains.

(Par Li Jiabao, Le Quotidien du Peuple édition d'outre-mer)

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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