Dernière mise à jour à 09h16 le 08/03
Plusieurs dirigeants de la santé africains se sont réunis lundi à Kigali, la capitale du Rwanda, à l'occasion d'un forum continental visant à explorer de nouveaux moyens de construire des systèmes de santé résilients pour répondre aux menaces émergentes et existantes, comme l'impact du changement climatique.
La 5e édition de la Conférence internationale sur l'Agenda de la santé en Afrique (AHAIC) 2023 se tient sous le thème "Des systèmes de santé résilients pour l'Afrique : repenser l'avenir maintenant".
Lors de l'ouverture de la conférence, Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), a appelé à investir pour construire des systèmes de santé résilients sur le continent. Il a souligné que les mécanismes multilatéraux n'avaient pas toujours été équitables envers le continent, et que la pandémie de COVID-19 avait douloureusement rappelé à l'Afrique la place qu'elle occupe dans la hiérarchie sanitaire mondiale.
"Nous reconnaissons que les pays africains doivent également assumer leurs responsabilités vis-à-vis du sous-investissement dans leurs systèmes de santé, mais nous devons également reconnaître que mettre au point des solutions africaines aux défis africains nécessite encore un certain soutien mondial. Il ne peut y avoir de sécurité sanitaire mondiale si l'Afrique continue d'être laissée de côté", a-t-il affirmé.
Le ministre rwandais de la Santé, Sabin Nsanzimana, a déclaré que le changement climatique mondial affectait la qualité de l'air et de l'eau et la sécurité alimentaire, et ne cessait de poser de nouvelles menaces à la santé des personnes.
La directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, a quant à elle indiqué que l'agenda de santé africain devait de toute urgence commencer à donner la priorité à l'action climatique.
"Investir dans les soins de santé est crucial pour les communautés locales, pour notre économie et notre sécurité nationale. Ce n'est pas un fardeau financier qui pèserait sur la société", a-t-elle affirmé.