Dernière mise à jour à 09h08 le 09/03
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a rencontré mercredi, au palais de Carthage, son homologue de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, qui effectue une visite d'Etat en Tunisie.
D'après la présidence de la République tunisienne, le chef d'Etat tunisien a réitéré à son homologue de Guinée-Bissau, actuel président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), que les Africains "sont frères, même s'ils n'ont pas la nationalité tunisienne".
A cet égard, le président tunisien a démenti ce qui circule sur les réseaux sociaux concernant les immigrants des pays d'Afrique subsaharienne résidant en Tunisie, rejetant fermement l'accusation de "racisme".
"Mesdames et messieurs, vous vous trompez d'adresse et de personnes", a déclaré le président tunisien.
"Des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux illustrant l'intervention des agents de l'ordre sur des Africains (...) Ils ont passé le message comme si cette situation se passait en Tunisie. Non, cette situation ne peut pas être en Tunisie", a-t-il poursuivi, il y a l'Etat tunisien, il y a la légalité tunisienne souveraine concernant le statut des étrangers.
"Je crois que n'importe quel pays n'acceptera pas qu'il y ait des juridictions parallèles à celles de l'Etat ou encore des actes de mariage en dehors de la réglementation en vigueur, c'est inacceptable ! Je suis contre la traite des êtres humains, des Africains particulièrement, soit en Tunisie, soit ailleurs, mais cette situation contre les Africains ne peut pas être interprétée par les langues malveillantes, comme en était le cas ces derniers jours", a dit M. Saïed.
"La Tunisie est un pays très chaleureux pour l'accueil des Africains subsahariens (...) Personnellement, je m'engage à mettre au claire cette situation avec les chefs d'Etat de la région CEDEAO ainsi que les autres pays d'Afrique", a pour sa part indiqué le président de la Guinée-Bissau.