Parmi les 538 millions d'internautes chinois, nombreux sont ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour exprimer leur point de vue sur les affaires publiques, a noté le parti au pouvoir.
Le Quotidien du Peuple, journal phare du Parti communiste chinois (PCC), a, dans une rubrique, conseillé à ce dernier d'améliorer sa réactivité face aux demandes du peuple à une époque où "chacun dispose d'un porte-voix".
Cette rubrique a été publiée à la veille du 18e Congrès national du PCC qui s'ouvrira jeudi, mettant en avant le fait que les réseaux sociaux avaient émergé dans le pays en tant que tribunes improvisées.
Reprenant la phrase très populaire sur les réseaux sociaux : "Yuanfang, qu'en pensez-vous?", la rubrique qualifie cette tendance de reflet de la "conscience grandissante du public en ce qui concerne la participation et l'expression".
Cette phrase, tirée d'une célèbre série policière dans laquelle le détective légendaire Di Renjie, équivalent chinois de Sherlock Holmes, pose régulièrement la question à son docteur Watson, Li Yuanfang, est utilisée par les microblogueurs chinois comme hashtag pour leurs propositions à l'adresse du gouvernement.
A l'approche du prochain congrès du PCC, les internautes publient de nombreux commentaires sur cet événement politique important, qui déterminera la voie que suivra le pays durant la prochaine décennie.
"Les responsables doivent être honnêtes, avoir le sens des responsabilités et être toujours réfléchis", écrit un internaute sur le forum en ligne du Quotidien du Peuple.
Un autre affirme que "la déclaration de patrimoine des responsables est cruciale pour parvenir à une gouvernance transparente".
La question de la corruption est l'une des premières préoccupations des internautes chinois, qui demandent au PCC d'intensifier ses efforts pour résoudre cette question.
Selon un bilan établi en septembre, il existait 50.947 comptes de microblogging gouvernementaux enregistrés sur Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter. Ces comptes publient des informations pour répondre aux préoccupations publiques et certains d'entre eux procèdent même à des échanges de points de vue avec le public.
"Les réponses en ligne immédiates du gouvernement sont obligatoires et non pas facultatives", souligne la rubrique, ajoutant que "ces interactions sont cruciales pour une meilleure gouvernance".