Une cérémonie s'est tenue dimanche dans la province du Zhejiang (est) à la mémoire des victimes de la guerre bactériologique menée il y a 70 ans par les agresseurs japonais.
L'armée japonaise avait ainsi utilisé des bombes bactériologiques dans une attaque sur Chongshan, avant d'incendier ce village le 18 novembre 1942 afin d'en détruire les preuves, faisant 176 morts.
"Bien que la force d'une seule personne soit limitée, je voudrais à travers mes efforts faire découvrir à davantage de Japonais ce qui s'est réellement passé", a déclaré Nishisato Fuyuko, une journaliste japonaise participant à cette cérémonie.
Selon elle, peu de Japonais réalisent que les tensions actuelles entre la Chine et le Japon découlent de faits historiques.
Nishisato Fuyuko s'est fait connaître en participant à la production d'un documentaire télévisé sur l'Unité 731, l'unité de recherche bactériologique de l'Armée impériale japonaise. Le documentaire raconte les exactions de cette troupe japonaise qui a recruté des scientifiques pour développer et utiliser des armes bactériologiques en Chine.
Les agresseurs japonais ont ainsi lâché des bombes bactériologiques sur le village de Chongshan le 3 septembre 1942, causant un mois plus tard une épidémie. Des troupes japonaises, dont l'unité 731, sont ensuite entrées dans ce village en novembre 1942 pour y prélever des échantillons sur des cadavres et effectuer des expérimentations sur des personnes vivantes, notamment des vivisections sans anesthésie.
D'après des documents locaux, 1.318 personnes ont été tuées à Yiwu, ville de la province du Zhejiang, au cours de cette guerre bactériologique.