L'appui explicite des Etats-Unis à un Japon de droite soulèvera bien certainement des inquiétudes au sein des pays asiatiques, dont plusieurs gardent des souvenirs amers des atrocités de guerre japonaises et se méfient de la nouvelle administration belliciste récemment installée à Tokyo.
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Les Etats-Unis ont promis vendredi de renforcer leurs liens de sécurité avec la nouvelle administration japonaise de droite, révélant également un appui voilé au Japon dans le conflit des îles Diaoyu.
Après une rencontre à huis clos avec le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a fait l'éloge de l'alliance entre les Etats-Unis et le Japon, la qualifiant de "pierre angulaire de l'engagement américain dans la région".
L'appui explicite des Etats-Unis à un Japon de droite soulèvera bien certainement des inquiétudes au sein des pays asiatiques, dont plusieurs gardent des souvenirs amers des atrocités de guerre japonaises et se méfient de la nouvelle administration belliciste récemment installée à Tokyo.
Ces pays ont plusieurs raisons de rester sur leurs gardes. Les droitistes nippons font preuve de peu de sincérité et ne semblent pas enclins à s'excuser pour les atrocités de guerre perpétrées par des Japonais.
Pire encore, plutôt que de faire face au passé, plusieurs membres de la nouvelle administration nationaliste du Japon auraient tenté de redorer l'ère militariste du pays en proposant de réécrire les manuels scolaires.
Les Etats-Unis doivent demeurer vigilants dans leur relation avec le Japon. Pour le moment, la proposition de Washington de renforcer l'alliance militaire avec le Japon ne fera que stimuler la dangereuse tendance droitiste de Tokyo.
Depuis le dévoilement de leur stratégie de "pivot vers l'Asie", les Etats-Unis tentent de devenir une force constructive de maintien de la paix et de la stabilité en Asie-Pacifique.
L'échec de Washington de contenir les sentiments nationalistes au Japon sèmera des doutes quant à sa crédibilité à titre de puissance responsable dans la région.
Il est également peu judicieux de la part de Washington de démontrer son appui au Japon dans le conflit insulaire sino-japonais. Cette prise de position trahit sa volonté déclarée de rester neutre sur la question.
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