Des entreprises françaises et chinoises on signé le 25 avril en présence des présidents des deux pays, une déclaration et un mémorandum visant à approfondir leur coopération dans la recherche sur les réacteurs avancés, les combustibles nucléaires, le partage du savoir-faire, l'amélioration et l'entretien des centrales nucléaires etc.
Selon des professionnels du nucléaire, cette décision ouvre un nouveau chapitre de coopération entre la France et la Chine, l'une étant pays très avancé dans le domaine du nucléaire, et l'autre ayant le plus grand nombre de centrales nucléaires en construction.
La dernière coopération d'envergure sur le nucléaire entre les deux pays remonte à la construction de la centrale de la baie de Daya, dans le sud de la Chine. Les expériences fructueuses et exemplaires des deux parties dans ce domaine jettent non seulement des bases solides pour une coopération approfondie et durable entre les entreprises chinoises et françaises du nucléaire, mais donnent également matière à réflexion pour ceux qui hésitent à coopérer avec la Chine dans le domaine des hautes technologies.
"Ces 30 ans de travail en Chine, avec les Chinois, à la fois dans les domaines de la technique, du management et de la culture d'entreprise, ont permis à EDF de devenir le plus important partenaire et investisseur étranger du secteur électrique en Chine", a indiqué Hervé Machenaud, directeur exécutif adjoint d'EDF et directeur de la branche Asie-Pacifique du groupe.
Selon lui, la France est le premier pays occidental ayant eu le courage et la volonté de transférer des technologies nucléaires à la Chine dans les années 1980. A l'époque, celles-ci étaient considérées comme sensibles et faisaient donc l'objet de restrictions à l'exportation vers la Chine par les pays occidentaux.
He Yu, président de la China Guangdong Nuclear Power Holding Co. (CGNPC), a évoqué les ouvrages issus des 30 années de coopération, notamment la centrale nucléaire de la baie de Daya, la centrale de Ling Ao et la première tranche de Taishan.
Les entreprises chinoises et françaises ont mené une coopération remarquable dans les domaines des études, de la construction, de la gestion et de la mise en service des projets. Cette coopération a joué un rôle important dans la promotion du développement durable et dans l'amélioration du niveau de gestion de sécurité des centrales nucléaires.
Les fruits de cette coopération sont visibles à Shenzhen, ville côtière située à plus de 2.000 km de la capitale de Beijing. En tant que zone économique la plus célèbre du pays, Shenzhen est non seulement le berceau des entreprises chinoises de hautes technologies, telles que Huawei et Zhongxing, mais abrite aussi le site de la centrale nucléaire de la baie de Daya, dont la capacité installée totale est supérieure à 6 millions de kW.
Grâce aux efforts conjugués des deux parties, la centrale de la baie de Daya a remporté le 4 avril à Paris les concours "facteur de charge/cycle court" et "sécurité nucléaire/fermeture automatique" du Challenge international sur la sécurité des groupes nucléaires, compétition organisée par EDF et faisant autorité dans le secteur mondial du nucléaire.