Le président français François Hollande a entamé jeudi sa première visite d'Etat en Chine, en témoigne la signature d'un accord important entre la Chine et Airbus pour la commande de 60 nouveaux appareils.
Selon les derniers chiffres officiels d'Airbus Chine, fin 2012, la partie continentale de la Chine comptait 876 Airbus en service, soit 49% de ses avions de passagers de plus de cent places en circulation.
Tao Wenge, responsable chargé des relations avec la presse d'Airbus Chine, a fait savoir que de 2010 à 2012, sa compagnie avait livré chaque année une centaine d'avions à la Chine, soit plus de 20% de la production internationale de ce géant de l'aéronautique.
Il en va de même pour cette année, a estimé M. Tao, ajoutant que le nombre d'avions à livrer dans les prochaines années resterait très élevé.
Les bonnes performances d'Airbus s'expliquent par la demande du marché en pleine croissance en Chine.
Le directeur de l'Administration de l'Aviation civile de Chine, Li Jiaxiang, avait jugé que la période du 12e plan quinquennal (2011-2015) était l'âge d'or de l'aviation civile du pays. L'ampleur des investissements dans le secteur devrait atteindre 1,500 milliards de yuans, tandis que le nombre d'aéroports devrait passer à 230 pour 450 millions de passagers, selon M. Li.
Force est de noter que la croissance rapide d'Airbus pèse sur les échanges commerciaux entre la Chine et la France.
Les ventes d'Airbus contribuent pour plus d'un quart aux exportations françaises vers la Chine, qui est le premier client d'Airbus en Asie, d'après les douanes françaises.
La Chine quant à elle fournit des composants importants à ce géant de l'aéronautique et dispose d'une ligne d'assemblage à Tianjin. La valeur de la coopération industrielle Chine-Airbus a totalisé l'année dernière 295 millions de dollars.
"De l'A320 à l'A380, chaque catégorie d'avions civils Airbus utilise des composants fabriqués en Chine", a rappelé d'un ton fier Tao Wenge, ajoutant que des ingénieurs chinois participaient au développement du nouvel avion A350XWB.
Yao Ling, vice-directrice du département européen de l'Institut de recherche sur la coopération économique et commerciale internationale de Chine, relevant du ministère du Commerce chinois, a qualifié ce genre de collaboration de commerce intra-sectoriel, qui donne un bon exemple de l'amélioration des relations commerciales sino-françaises et sino-européennes.