Les électeurs allemands vont se rendre aux urnes dimanche pour décider de la direction que va prendre leur pays au cours des quatre prochaines années.
Il n'est pas exagéré de penser que les élections fédérales en Allemagne, l'un des poids lourds économique de Europe, joueront un rôle décisif dans la trajectoire de l'ensemble de l'Union européenne.
Sous la direction de la chancelière allemande Angela Merkel, qui devrait obtenir un troisième mandat, l'Allemagne a survécu à la crise financière de 2009 et a réussi à maintenir le cap de sa forte croissance pendant la crise de la dette européenne.
Dans une lettre envoyée aux foyers allemands en amont de l'élection de dimanche, Mme Merkel a indiqué que l'Allemagne vient de connaître quatre bonnes années consécutives, pendant lesquelles la locomotive de l'Europe centrale a renforcé de façon considérable ses relations avec la Chine.
Pour son premier voyage à l'étranger depuis qu'il est entré en fonctions en mars, le Premier ministre chinois Li Keqiang a fait de l'Allemagne sa dernière étape, dans un geste qui montre l'importance de la relation sino-allemande pour la Chine. Il ne faut pas oublier que Mme Merkel était la première dirigeante étrangère à féliciter M. Li par téléphone après sa prise de fonctions.
Les visites de plus en plus fréquentes entre les leaders des deux pays ces dernières années témoignent de la qualité de la relation naissante entre la Chine et l'Allemagne.
Le prédécesseur de M. Li, Wen Jiabao, avait visité six fois l'Allemagne pendant ses deux quinquennats, et Mme Merkel a visité six fois la Chine depuis son entrée en fonctions en 2005.
Quel que soit le résultat du scrutin, la Chine redoublera d'efforts pour renforcer son partenariat avec l'Allemagne et les autres pays d'Europe. Quel que soit le scénario, les relations sino-allemandes ne peuvent qu'être renforcées.
La relation sino-allemande est un modèle pour les liens sino-européens. Elle est fondée sur le plus haut degré de confiance et de respect, un phénomène plutôt rare entre grandes puissances, et est un exemple pour le reste du monde.
Sur la voie du renforcement du partenariat stratégique entre la Chine et l'Europe, les frictions et autres différends restent inévitables.
Mais au moment que les deux parties font preuve de bonne foi et de sincérité dans leur gestion des problèmes, rien ne peut faire obstacle à leur volonté d'atteindre leurs objectifs communs.
A titre d'exemple, l'Allemagne a joué un rôle de premier plan cet été dans l'accord négocié entre l'UE et la Chine pour régler le différend sur les exportations de panneaux photovoltaïques.
Il existe de nombreuses raisons de penser que les deux puissances économiques, qui sont toutes deux des chantres du multilatéralisme, continueront de voir leurs perspectives s'améliorer s'il continuent d'accorder la plus haute importance à leur partenariat en faisant preuve de bonne volonté.
La dernière décennie de coopération entre les deux pays, qui a été un succès considérable, n'est qu'une première étape, et le meilleur est à venir.
La Chine espère de tout son coeur que le nouveau leadership allemand s'appuiera sur les succès passés à améliorer encore davantage les relations sino-européennes.