Le président américain Barack Obama a appelé samedi les Républicains à arrêter les querelles politiciennes sur le financement du gouvernement et la limite de la dette afin d'éviter que l'Amérique inflige elle-même des coups à son économie.
Lors de son allocution hebdomadaire, Obama a indiqué qu'il y avait une fraction "à l'extrême droite" du parti républicain qui avait convaincu leurs dirigeants de jouer de la menace de fermeture du gouvernement si ils ne parvenaient pas à empêcher l'Affordable Care Act, plus communément appelé Obamacare.
"Certains préfèrent en fait mettre l'Amérique en faillite s'ils n'arrivent pas à empêcher le financement de l'Affordable Act Care," a-t-il expliqué.
"Les deux chambres du Congrès peuvent s'en tenir à un simple vote pour qu'on puisse payer nos factures dans les temps, et travailler ensemble pour adopter le budget à temps," afin d'éviter de réduire à néant les gains économiques obtenus depuis la fin de la récession, a ajouté Obama.
Se soumettant à la pression des conservateurs républicains, la Chambre des représentants a approuvé vendredi une loi palliative qui permettrait de financer le gouvernement jusqu'au 15 octobre aux niveaux actuels de financement tout en suppriment le financement de la loi de protection sociale.
"Notre message au Sénat des Etats-Unis est simple: le peuple américain ne veut pas de fermeture du gouvernement, et il ne veut pas de l'Obamacare," a clamé le président de la Chambre des représentants John Boehner.
La loi de financement retourne maintenant au Sénat qui, contrôlé par les Démocrates, verra certainement ceux-ci restaurer le financement de l'Obamacare avant de renvoyer la loi à la Chambre pour une adoption avant le 30 septembre afin de prévenir une fermeture du gouvernement.
Tard vendredi, Obama s'était emporté pendant sa visite d'une usine Ford dans le Missouri, disant que les Républicains étaient plus intéressés par la politique politicienne que par l'économie. Obama a également réitéré son refus de négocier au sujet de la limite de la dette, expliquant que la confiance et le crédit des Etats-Unis sont non négociables.