La Chine a appelé au calme et à la retenue sur la péninsule coréenne afin de créer les conditions nécessaires à la reprise au plus tôt des pourparlers nucléaires, a déclaré mercredi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying.
"Nous espérons que les parties concernées prendront en considération la situation générale, feront preuve de calme et de retenue, contribueront davantage à apaiser la situation et à maintenir le dialogue et le contact afin de créer les conditions nécessaires à la reprise au plus tôt des pourparlers à six et d'engager un processus de dialogue fiable et durable sur la question nucléaire de la péninsule coréenne", a déclaré la porte-parole Hua Chunying lors d'une conférence de presse régulière.
Mme Hua s'est ainsi exprimée en réponse à une question concernant la situation actuelle sur la péninsule coréenne.
D'après un rapport de l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) aurait réactivé son réacteur nucléaire de Yongbyon il y a deux mois.
En outre, la RPDC a déclaré dans un communiqué que son armée était "en état d'alerte afin de déjouer rapidement les provocations" des exercices navals conjoints entre les Etats-Unis, le Japon et la République de Corée et avait reçu l'ordre d'être "prête à lancer des opérations à tout moment".
Les manoeuvres régulières prévues cette semaine au large de la péninsule coréenne entre les Etats-Unis, le Japon et la République de Corée ont dû être reportées à l'approche d'un typhon. Leur nouvelle date n'a pas encore été confirmée, selon Yonhap.
La porte-parole a indiqué que la Chine avait toujours prôné la dénucléarisation de la péninsule coréenne et oeuvré pour sauvegarder la paix et la stabilité dans cette région.
Un moment d'apaisement était apparu il y a peu sur la péninsule grâce aux efforts de toutes les parties concernées, a rappelé Mme. Hua. "Il convient de chérir ces avancées".
Les pourparlers à six sur le dossier nucléaire entre la Chine, la RPDC, les Etats-Unis, la République de Corée, la Russie et le Japon, sont au point mort depuis fin 2008.