La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying a réagi à la visite de membres du cabinet japonais au sanctuaire de Yasukuni lors du festival automnal, appelant le Japon à réfléchir sur son histoire d'agression.
Quelque 160 parlementaires japonais d'un groupe sans parti ont effectué vendredi un pèlerinage à ce sanctuaire controversé, où sont honorés des soldats morts pour le Japon, dont 14 criminels de guerre de classe A.
Le ministre japonais des Affaires intérieures et de la Communication Yoshitaka Shindo et le secrétaire général adjoint du cabinet Katsunobu Kato se sont eux aussi rendus au sanctuaire le même jour, selon des médias locaux.
La porte-parole Hua Chunying a déclaré que le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Liu Zhenmin avait convoqué l'ambassadeur du Japon à Beijing pour faire part des représentations solennelles de la Chine et pour protester énergiquement contre ces visites et les condamner.
Le sanctuaire de Yasukuni représente un véhicule spirituel et un symbole du militarisme japonais et y sont honorés des criminels de guerre ayant commis des atrocités contre les peuples de certains pays asiatiques, a indiqué Mme Hua.
La problème que pose le sanctuaire de Yasukuni est de savoir si le Japon peut ou non correctement comprendre ou traiter son histoire d'agression et de colonisation et si il peut ou non respecter les sentiments du peuple chinois ainsi que des autres victimes de la guerre en Asie, a-t-elle souligné.
Il s'agit également d'une question de principe concernant le fondement politique des relations sino-japonaises, a-t-elle conclu.
La Chine s'oppose fermement aux visites des membres du cabinet japonais au sanctuaire de Yasukuni, qui représentent une "tentative de blanchir le Japon de son histoire militariste d'agression et une remise en cause des résultats de la Seconde Guerre Mondiale et de l'ordre international post-guerre", a conclu la porte-parole.